Jour 18 – C’est encore pas assez au Sud, allons voir la côte… On apercevra peut-être la Méditerrannée?

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
430 km
Durée
5 h 15
Météo
Partiellement couvert

Deuxième jour de grande transhumance. Si la première partie de notre voyage nous a fait découvrir des paysages et des personnes sauvages, montagneux, isolés, valonnés, purs, authentiques et sympathiques, nous désirons en savoir un peu plus de ce qui se passe un peu plus bas.

A quoi peuvent bien ressembler les fjords, les ports de pêches et les environs plus océaniques?

Notre périple du jour nous adressera également un petit clin d’oeil, puisque nous allons traverser la ville qui nous a accueillis à notre arrivée, Anchorage. Cela nous rappelle un peu plus que les vacances, comme le temps avance irrésistiblement et que quelques jours à peine nous séparent du retour chez nous.

Mais pour l’instant, mettons-nous en route, après avoir fait un petit tour du centre ville et de ses boutiques, histoire de collecter un objet ou une image orig(i)nale….

Tu fais quoi Caro????

Par besoin de réconfort encore, et quittant le lieu tardivement, l’heure de se repaître se fait sentir. Sur son téléphone, Caro trouve un restaurant thaïlandais en route.
Arrivant à sa porte, nous constatons qu’il n’ouvre que dans 20 minutes…. Qu’à cela ne tienne, nous pouvons bien attendre un peu et faire le tour des environs par curiosité.

Le délai est maintenant imparti, nous nous dirigeons à nous vers le bâtiment et, déçus, observons qu’il a l’air obstinément fermé. A l’encouragement de Caro, nous allons à sa devanture et lisons sur une feuille agrafée à la porte que le propriétaire des lieux a nonchalamment décidé qu’un jour de repos extraordinaire devait avoir lieu exactement aujourd’hui! Quel toupet!

L’estomac dans les chaussettes et le moral un peu en berne, nous repartons pour le sud, où nous espérons trouver meilleur accueil.
Il nous aura fallu deux bonne heures pour atteindre la bordure de Anchorage, Caro somnolente, découvre avec illumination le lieux de notre pause méridienne…. Houra! Un restaurant Thaï! Bon appétit!

Enjoués par cette délicieuse pause, nous continuons notre trajet en direction des fjords.

Une enseigne a attiré notre attention…. S’il est courant de voir des restaurants, des stations service ou des espaces de lavage de voiture, nous n’avions pas encore observé de tunnel de lavage canin… Voilà qui est chose faite! Waya, sois rassurée, nous te réservons une bonne douche en rentrant, tu n’auras pas à endurer ces machines….

Sortons d’Anchorage. La digestion agissant, nous faisons à nouveau un escale en bordure d’océan pour respirer l’air marin…. Nous avons été servis! Un vent à décorner les boeufs nous accueille, mais une petite crique juste derrière nous, nous offrira un répit et un espace des plus charmants abrité de la rudesse de ces lieux.

L’espace d’un instant, Caro se sentit pousser des ailes et cria, pour je ne sais quelles raisons féminines : « Je suis la Renne du Monde!!!! »

A nouveau requinqués, notre prochaine halte aura lieu à notre point de chute de ce soir, si nous résistons à toutes ces tornades et autres véhicule de grand gabarit, pas fichus de se mettre de côté pour laisser passer les gens pressés d’arriver…. Grrrrr

Seward s’offre enfin à nous. Oh joie, nous allons pouvoir prendre possession de la chambre et nous reposer un peu avant d’arpenter à pieds les rues de celle ville apparemment si bucolique.

C’était sans compter une surprise…. L’établissement nous accueillant s’appelle Moby Dick, et autant vous dire tout de suite, qu’il y a de fortes chances que le mammifère se soit échoué au beau milieu de l’établissement, ne laissant la place que pour le strict nécessaire.

Nous voilà atterris dans une auberge de jeunesse ou de randonneurs et notre petit nid d’amour se profil dans un dortoir comprenant 4 lits à étages, donc les 6 premières places dont déjà occupées par des personnes avec un fort accent mandarin. Pis encore, nos places sont sur les étages supérieurs chacun à une extrémité de la chambre…..

Nous nous sommes probablement trompés dans la réservation. Et si ce n’avait pas été notre voyage de noces et que la Belle n’eut pas été enceinte, il est probable que nous ayâmes passé la nuit, mais présentement… FUYOOOOOOONSS!!!!! juste après avoir trouvé un logement de substitution pour au moins cette nuit.

En effet, il était initialement prévu que nous restiions dans cet établissement pour 3 nuits, afin de découvrir les alentours. Les premières recherches ne sont pas très rassurantes, impossible de trouver un logement à prix décent pour la nuit ainsi que les suivantes.

Finalement, grande chance, nous trouvons une cabine, aussi ravissante que celle de Healy, mais qui n’est malheureusement disponible que pour cette nuit. Prenons déjà cette option, le temps de réconforter Caro, hâtons-nous de rejoindre ce lieu, installons-nous pour que Chris puisse prendre sa pâtée!

Demain est un autre jours, nous aurons le temps de reconsidérer le programme des jours à venir.

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Jour 17 – Changeons d’air et retournons plus au sud, vers Talkeetna

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
280 km
Durée
4 h 15
Météo
Ensoleillé

Les rencontres et les découvertes s’enchaînent à un rythme fou. Toutes ces heures passées en route, ou à découvrir de nouveaux horizons, nous ont, on se doit bien de l’avouer, passablement fatigués.

Aujourd’hui peu de découvertes de plus que ce qui se présentera à nos yeux sur la route. Aucun impératif de temps, juste d’arriver en fin de journée à Talkeetna. Nous profitons donc de prolonger un peu notre matinée dans ce petit coin de paradis loin de tout à Healy.

Si gentiment les nausées et les céphalées des 3 premiers mois de Caro s’estompent, elle pourra profiter de respirer et récupérer un peu, son chéri y veille!

Péniblement, nous nous levons et chargeons notre fidèle destrier. Un dernier regard, un au revoir à ce logis si petit et pourtant si chaleureux qui nous apporté tant de quiétude.

Le temps de refaire quelques provisions pour la route, nous voilà prêts à appréhender quelques nouvelles heures à contempler le paysage tout en découvrant la légèreté de nos corps sur ces routes dont les contours sont aussi rebondis que les formes d’une belle femme voluptueuse.

S’étendant sur des centaines de kilomètres, le Mont Denali, son glacier ainsi que ses petites soeurs avoisinnantes seront nos compagnons de route sur tout le trajet.

Les kilomètres et les miles s’égrenent au compteur. De part et d’autres de la route, les forêt verdoyantes déploient leur ramage devant toute la grâce de ces fidèles montagnes.

Le temps vient, où le chauffeur fatigue et s’offre le délice d’une courte pause. L’endroit choisi est des plus insolites. Notre guide de route indique sur sa carte, un igloo pas loin de nous.

Curieux de découvrir la sorcellerie qui fait tenir cette structure neigeuse en plein été, nous nous mettons en quête de ce monument d’architecture singulier.

Nous voici face à un lieu de recueillement abandonné mais des plus inouïs!

Cet endroit a certainement connu, dans un passé pas si lointain, une gloire certaine de par l’excentrisme de sa structure d’accueil. Aujourd’hui il ne reste plus qu’une image à son bon souvenir.

On peut supposer que, par soucis d’une reproduction fidèle des modèles traditionnels, on aie omis d’installer des chauffage, évitant au bâtiment son effondrement trop rapide.

Nous reprenons notre chemin, un peu triste de découvrir un monument avec tant de majesté qui finit abandonné aux grâce de la nature. Nous supposons que les chambres étaient probablement trop froide et les pionners trop fatigués pour réchauffer leur(s) compagne(s) venues leur rendre visite dans ces terres si isolées.

Nous arrivons enfin à Talkeetna. Nos murs de ce soirs sont de taille à peu près équivalente à notre logement de la veille, le confort et la propreté en mois… L’eau ne nous donne pas très soif par ailleurs.

Le bocal doit dater de la période de la construction de la cabine, son eau aussi.

En mal de pays, nous nous rendons en ville trouver un peu de réconfort dans un restaurant qui, dit-on, offre un service et des plats d’excellence.

La devanture est prometteuse, même si nous nous hésitons à imagine qu’entre les murs de cet établissement se trouveraient tantôt un hôtel de luxe, tantôt une maison de repos pour les personnes d’un âge où le repos est mérité et payé rubis sur l’ongle avec les économies d’une vie.
Dans les deux cas, nous ne serions pas assortis avec la population du lieu… Tant pis, la carte s’annonçait alléchante, poussons la porte de l’échoppe et découvrons les surprises.

A notre grand joie, nous ne sommes pas les seuls « jeunes » et notre tenue ne dénote pas avec celles des autres convives. Et à une joie encore plus forte, les assiettes servies sont raffinées et délicieuses.

Pour preuve d’exception, les plats, aussi soigneusement apprêtés que ceux que l’on trouveraient sur le vieux continent, suffisaient à notre appétit et nous on même permis de garder un petit appétit pour un dessert.

Madame a l’air ravie, Monsieur l’est aussi!

Ragaillardis par ce moment de réconforts, le couple rejoint la cabine pour s’affronter en combat singulier, avant de s’échouer sous les étoiles, pour un lendemain qui s’annonce à nouveau routier.

C’est bercé par les cornes de brume des arpenteurs de chemins de fer que nous nous glissons dans nos songes.

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Jour 14 – Fairbanks par le sommet du monde!

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Déplacement
Voiture
Distance
640 km
Durée
10 h 15
Météo
Grand beau

Bon, finalement… Le hasard et nous, c’est pas très compatible. Surtout que les conditions de vie, sans douche ni MacDo, ça n’est pas possible ni pour l’un ni pour l’autre.

Il est temps de voir plus loin, pourquoi pas Fairbanks. Le Canada, à nouveau, nous a montré ses limites… Alors que l’Alaska pourrait bien nous réserver encore quelques surprises…

Prenons un peu de hauteur par rapport à cette situation, le temps d’analyser un peu les tenant et aboutissant….
humm…
Oui!
C’est ça….

Top of the world! Il est temps pour nous de changer de point de vue et de nous rendre au sommet du monde!
Tiens, d’ailleurs au passage, si on passe par le Pôle Nord, demanda Caro, pourrions-nous faire un p’tit coucou au Père Noël?

Sitôt dit, sitôt fait. Nous prenons congé de notre confortable chambre et nous mettons en route.

Mais d’abord…

Chaque matin c’est le même dilemme…. Faut-il déjeuner, ou attendre midi pour se sustenter? Aujourd’hui, nouvelle formule, un petit taco nous permettra de tenir la journée!

Voilà qui est mieux, un petit café, une visite des lieux et nous voilà partis!

Enfin, pas trop longtemps…. Depuis là où nous sommes, nous devons traverser un fleuve, et malheureusement, les prospecteurs ont oublié de construire un pont…. A moins que ce ne soit exprès, pour que les gens du nord ne puissent pas arriver jusqu’à cet eldorado….

Du coup, les gens du nord ont été plus malins, et ont mis en place des ferry qui permettent de passer d’un côté à l’autre gratuitement…. On en vous cache pas que l’effet de traverser un fleuve puissant au volant du véhicule est très déroutant!

Au début, seuls les piétons pouvaient traverser… Mais gentiment les gens du nord ont également eu du succès dans leurs recherches.

Du coup, ils ont laissé le rafiot à la berge et ont commandé un ferry tout neuf pour faire passer les canassons (lasagnes) ainsi que les chariots à 4 roues débordant du précieux minerai.

La rivière est passée. Finalement, nous aurions pu passer ce petit pissot à gué…. pourquoi tant de complications…

Qu’à cela ne tienne. Aujourd’hui le but est de s’élever vers des cieux encore plus enrichissants….

Nous nous lançons sur une piste en terre avec la crainte de revivre encore une fois cet épisode des trampolines vers Tok. (Vous vous souvenez?)

Que neni! Bien que les routes ne soient pas bitumées, c’est un billard, une piste de compète! Chose plus surprenante encore, les routes ici, n’ont pas été tracées à flanc de côteau, mais bien au sommet des montagnes.

Flirtant d’une cime à l’autre la route nous guide à travers des panoramas plus époustouflants les uns que les autres. Plus près des cieux, nous sentons nos esprits s’apaiser de tous les tracas du quotidien. Ici, rien ne compte, tu es libre, roule, vis, prends du pays plein les bronches et apprécie!

Arrivés à l’apogée, il venait temps de faire une petite pause, déjà pour des obligations d’ordre logistique féminine, mais aussi pour manger une grande bouffée d’air et vous faire partager cet enivrant périple.

Ces lieux nous inspirent et nous apportent une grand bouffée d’oxygène. Autant vous l’avouer, malgré tous ces textes rêveurs et enchanteurs, une telle aventure confronte aussi nos deux acolytes dans leur vie de couple et dans leur vie quotidienne.

Livrés à eux-même, au milieu de nulle part, sans points de repère, et à l’aube d’une nouvelle aventure totalement méconnue qu’est la parentalité, leurs liens d’amour et leur façon de vivre sont mis à rude épreuve.

Mais aujourd’hui, plus près du ciel, toutes les difficultés semblent s’estomper. Au milieu du brouillard, il y a toujours un phare qui évite aux navire de chavirer, s’échouer et couler.

Pour nous, aujourd’hui, ce phare, c’est Elle + Lui, mais c’est aussi ce cocon d’Amour qui grandit en son ventre, et nous avions à coeur de l’immortaliser.

Reprenons la route, et emmenons-nous vers un périple toujours plus exaltant sur ces routes incroyables et improbables.

Une seule crainte, de réputation, si les pistes du Yukon sont en meilleur état que les routes d’Alaska, que trouverons-nous après la douane?

Eh bien…. du goudron! L’enfer est pavé de bonne intentions, mais le sommet du monde est goudronné! Accroche-toi petit Jésus, nous arrivons!!!

Après une trentaine de kilomètres, la route redescend, se muant en une piste de terre.

Celle-ci se retrouve fidèle à sa réputation…. Si les pistes du Yukon sont des pistes de billard, celle d’Alaska sont plutôt des pistes de rallye, réservées à l’élit(r)e.

Qu’à cela ne tienne, notre véhicule nous mènera à bon port et en toute sécurité, madame peut dormir tranquille.

Après avoir traverser maints sommets, redescendu plusieurs vallées et traversé quelques gorges, nous faisons halte dans un village fort sympathique, dont le nom est aussi le menu que Caro préfère commander dans son établissement préféré, l’auberge de l’arche dorée (MacDo……)

Eh oui… Nous voici arrivés à Chicken (pouds-laid), qui n’est apparemment pas un haut lieu de l’élevage de galinacées, mais dont les traces laissent imaginer une riche histoire de pionniers ayant fait bonne fortune.

Au vue, des moyens déployés, on comprend aisément que le résultat devait, à l’époque d’or de la région, être largement rentable.

Mais pas le temps de traîner, la route est encore très longue jusqu’à Fairbanks…. Et surtout, on est si proche des pôles, nous rêvons encore de pouvoir passer faire un coucou au Père Noël!

Hein? Père Noël??? Oui oui c’est bien cela!

Étonnamment, la route nous a menés jusqu’à sa porte!!!!!
Les plus réticents sont bien obligés d’y croire, nous avons trouvé la maison du Père Noël!!!!

Et pour preuve!!! Voyaez plutôt :

Malheureusement, la conversation fut très courte. Le Père Noël dut prendre congé de nous pour partir à l’apéro avec ses rennes, malgré l’offuscation de la Mère Noël.

Il nous fit un petit sourire gêné, en disant que Rudolf l’avait invité à une petite fête avec tous ses amis… Il avait même fait venir tout une équipe d’animaux depuis Whitehorse… ça ne se refuse pas….

Par contre, il nous a promis que nous pourrions nous revoir le lendemain….

Soit!

Nous prenons congé de lui et soupçonnons que ce Rudolf doit être un sacré fêtard… Tiens, d’ailleurs, son nom ne nous est pas inconnu….

Hésitant encore dans le menu du soir, notre choix s’est finalement porté sur un restaurant chinois, décevant…

L’estomac rempli, mais un peu déçus, nous nous rendons vers Fairbanks où nous attend notre chambre….

Là encore, tout un poème vaporeux…. Mais nous vous en dirons plus demain…

Il est tard et l’odeur tonitruante de la mariejeanne qui règne dans notre chambre notre pousse dans le pays des songes, où nous revivrons volontiers la somptueuse épopée de ce jour

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Jour 13 – C’est la ruée vers l’or! Allons au Klondike à Dawson City

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Voiture
Distance
532 km
Durée
6 h 15
Météo
Couvert

Même si notre vie est réglée comme du papier à musique, on ne peut pas tout maîtriser dans un quotidien marital, et encore moins en voyage de noces.

Le séjour à Whitehorse ainsi que les examens médicaux de Caro ont mis bien à mal nos finances, tant et si bien qu’il nous faut maintenant trouver une solution pour subvenir à nos besoins et financer le retour (de madame au moins, monsieur étant heureux ici).

Comme on sait que ces chères dames aiment tout ce qui brille, pourquoi ne pas tenter de faire fortune en découvrant un peu d’or!

Oui, tu sais…. Le Klondike, c’est LÀ que les pionniers ont fait fortune il y a 200 ans, dit Caro…. « On pourrait se refaire! »
« Ah, pis tiens! On pourrais aussi jouer au Méga Lotto…. »

Alors pour les jeux de hasard, Chris n’y croit pas trop, il suffit de voir sa femme…..

Avoir de la chance, ça n’arrive qu’une fois.

Mais si on considère que Chris a sa Perle et que Caro a son Pitt, il se pourrait bien qu’ensemble ils puissent trouver une PePitt!!!!! (ouahhhhhhh!)

Ne tardons plus et mettons nous en route pour Dawson City, haut lieu du Klondike, des saloons, des danseuses de kankan et point d’accueil de prospecteurs en devenir.

Il faudra braver tous les dangers pour y arriver, comme par exemple :

Les vieux bus allemands qui ne peuvent pas en avant. C’est assez drôle, parce que ce pauvre chauffeur a fait toute la route sans s’arrêter, à fond de gaz (puants), sans jamais s’arrêter. Nous l’avons croisé plusieurs fois, suivi souvent et longtemps, et dépassé rapidement. Nous avons pu nous permettre le luxe de faire quelques pauses, après quoi nous le retrouvions en route.

Malheureusement, nous n’avons pas pu l’accueillir à Dawson City, sans quoi nous lui aurions offert gite et couvert pour sa bravoure avec un véhicule de si basique facture.
Mais ce n’est pas le seul danger qui guette un explorateur aguerri….

Si les incendies sont un cataclysme pour les européens que nous sommes, ici c’est un signe de renouveau. Il permet à la flore de se régénérer et permet aux jeunes pousses de remplacer les arbres malades.

Un incendie reste toujours impressionnant et dangeureux, nous n’étions pas certains de pouvoir traverser ces contrées. D’ailleurs, les routes que nous avons arpentées étaient fermés pour ces raisons, il y a 4 jours à peine.

Mais, il y a d’autres rudesses encore à endurer :

Les moustiques locaux sont aussi envahissants et langoureux qu’une adolescente à son premier rendez-vous.
Même la satisfaction d’un besoin primaire masculin devient compliqué par la présence d’autant d’admiratrices qui se font la cohue pour voir, hilares, un bout de peau aussi petit.

Nouvelle réjouissante pour Caro, dans l’hypothèse où certaines de ces énergumènes viendrait à poser un selfie sur un coin d’épiderme de son homme, il se pourrait qu’elle puisse enfin admirer un organe de consistance enfin acceptable… mais passons…. il y a pire…..

Comme vraisemblablement nous ne sommes pas les seuls à chercher la bonne fortune, les pistes sont démontées… Nous voici donc à l’arrêt, dans l’espoir qu’un véhicule pilote vienne enfin nous présenter le chemin qui nous mènera sans encombre au trésor.

Il aura fallu à ce satané véhicule presque une demi-heure pour enfin arriver! Et le chemin qu’il nous a proposé fut largement d’embûches et de pièges.
A cela, nous dédicacerons tout notre respect à ces deux motards qui ont choisi le moyen le plus compliqué pour traverser ce champ de mines et de glaise où l’adhérence de nos véhicules à 4 roues a été mise à mal.

La route nous a également toujours gavé de majestueux paysages. Le premier salaire d’un aventurier n’est pas toujours celui qu’il espère. Ne dit-on pas d’ailleurs que l’important dans la vie, c’est surtout le chemin, bien plus que le but?

Enfin, la ville de notre richesse pointe le bout de son nez!

Et là, déception….. Nous attendions à un tapis rouge, des bâtiment énormes, des femmes nues, des pompiers en tenue de travail….. Que neni!

La ville est restée dans son jus, les devantures nous proposent des saloons, des barres pour attacher les chevaux, des chambres spartiates et les locaux chevauchent des fer à moteur dont le bruit subodore que le moteur est extrait d’un vieux bateau datant de la révolution française….

A écouter avec le son!

Nous nous en suffirons pour ce soir. La leçon, l’Amour est la choses la plus chère que nous partageons les deux. Tant pis pour les cailloux qui brillent et autres pépites. Nous deux Pitt profiterons à fond de notre aventure quoi qu’il en coûte et veillerons surtout à se soutenir et s’aimer l’un et l’autre.

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Jour 9 – En fait le Canada, c’est bien! Surtout à Whitehorse

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Déplacement
Ferry puis voiture
Distance
220 km
Durée
6h
Météo
Plus ou moins beau

Nous avons eu la chance de découvrir jusqu’ici des endroits incroyables, portés par un écrins de couleurs et de volumes variés, subtiles et enivrants. Bien qu’heureux au chaud dans ce douillet coquon, nous en voulons encore plus. Oui, Madame a un peu déteint sur son mari pourtant si pragmatique d’habitude.

Nous tentons à nouveau notre chance dans le Yukon! L’Alaska c’est cool, mais toutes les promesses n’ont pas encore été tenues…. Il est temps de prendre la route pour Whitehorse.
Deux choix s’offrent à nous, soit une route interminable jusqu’à Haines Junctions puis Whitehorse (environ 8h), soit une traversée en ferry et une magnifique route (de ce qu’on nous a dit!) mais qui pèsera encore une fois dans les excédents de budget à hauteur de 250 balles!

Bon…. On n’a qu’une vie et les avis sont unanimes, nous allons prendre le ferry, économiser quelques heures et passer par Skagway.

En soi, le voyage sur l’eau est relativement court, environ 1h. Ce qui prend du temps c’est l’accostage, le chargement puis le déchargement des véhicules, le parcage au petits oignons de ceux-ci afin de maximiser l’espace, et l’attente interminable d’un groupe de motard bruyants et volubiles pas bien pressés de rentrer dans le ventre de la bête.

Ca y est! Nous nous mettons enfin en mouvement, après une trrrrrrrrès grosse heure de retard.

Nous prenons le temps de découvrir la bâtiment et ses équipements. Nous sommes équipés comme si l’on allait partir 3 semaines en grosse mer…. Il y a même des couchettes! Pour 1h? ça ferait 58 minutes mal investies….. Monsieur préférant le grand air et les grosses mécaniques… (hep hep hep hep….. on voit vous les gens à l’esprit mal tourné hein….)

Le reste de la traversée se déroula sans embûche. Sur le pont, nous croisons à nouveau la bande de volubiles et exubérants cyclistes du dimanche, posant fièrement devant leur mère patrie. On eu dit un groupe de quinqua qui recherche l’idylle que leurs parents avaient vécues quelques décennies plus tôt.

Débarqués sur la côte, nous reprîmes la route, fébriles et bien contrariés par le contretemps qui a sabordé notre planning pourtant si bien rôdé jusque là…. (rires…..)

A nouveau, nous grimpons les cols, redescendons les vallées sur des routes sinueuses et nous nous étouffons de tous ces panoramas ébouriffants.

Nous roulons maintenant depuis quelques heures. A son habitude, madame somnole ou promène ses yeux de façon silencieuse pour caresser les reliefs alentours.
Quand d’un coup, elle se dressa fébrile sur son siège en hurlant plus fort que la sonnerie de réveil de Chris au petit matin….

Mais que se dresse-t-il au loin? Nous allions trop vite…. Raté, pas vu… Il faut absolument faire demi-tour!!!

Il se cache le bougre

L’animal n’est pas farouche, en même temps, les 50 mètres qui nous séparent de lui assurent une distance de sécurité confortable, pour lui aussi bien que pour nous.

Quelle joie de pouvoir l’observer aussi librement. Nous passons de longues minutes à l’observer et imaginer la douceur de son pelage et la chaleur qu’il pourrait apporter aux pieds en se levant le matin. Jusqu’au moment où il fondit à l’horizon, derrière quelques broussailles, sans avoir pris la peine de nous saluer. Nous lui souhaitons bon appétit et le remercions pour cette rencontre impromptue mais fort agréable.

La route nous mènera finalement jusqu’à Whitehorse, voir même un petit peu plus loin, dans un nouveau petit nid bien douillet et très accueillant, où nous avons même eu une attention vraiment touchante pour notre voyage de noces de la maîtresse de lieux. Nous l’en remercions encore.

Note : Nous la dégusterons avec joie à notre retour, voire même dans quelques mois. Si la propriétaire avait pris la peine de mieux se renseigner, elle aurait pu se douter que Caro n’aurait pas pu apprécier à sa juste valeur ce présent pour encore quelques mois.

A défaut, nous profiterons d’un bon petit morceau de viande sur le grill tout neuf qui nous est mis à disposition. Miam… Bon appétit et belle soirée!

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Jour 7 – Juneau, une si petite ville qui dirige un si grand territoire…. Un modèle!

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Déplacement
Bateau
Distance
2x 150 km
Durée
6h30
Météo
Partiellement couvert (oui, encore)

Ce matin, grand jour. Nous allons en haut lieu! Et pour ne pas la citer, Juneau, capitale de cet énorme paquebot qu’est l’Alaska.

Ville côtière sans accès routier, de son ilot, ses 32’000 habitants (la taille le la ville de Sion!) dirige un territoire 3.2 fois plus grand que le sol gaulois! Décidément, il est certaines populations qui sont plus faciles à vivre que d’autres…..

Nous nous rendons au port, et constatons que l’eau est incroyablement basse. Plus de 2m de différence depuis la veille!

A tel point qu’on peut ramasser les moules fraîches directement en déambulant sur le ponton. D’ailleurs, sont-ce des moules au bouchon?

Tour organisé parmi d’autres, l’excursion soigneusement choisie par Caro nous emmènera à travers mers à la rencontre de cette ville, mais aussi de la faune avoisinante, dans l’espoir que nous puissions enfin faire connaissance avec les cousines de la petite française.

Cahin caha, nous sortons du port et remarquons les premiers aigles. symboles du drapeau américain….

Des aigles chauves, non mais quel honneur, quel symbole de fierté! ça vaut le coq est ses deux pattes sur le monticule de déjections bovines… Je dis ça, je dis rien, mais ils doivent être cousins ceux-là…

Durant la navigation, nous faisons connaissance avec une petite famille des plus adorables et, ôô joie pour Caro, lui est français et elle québecoise.
Ils s’appellent Raphaëlle, Fabien et leur petite fille Rose de quelques mois à peine. Expatriés de la France depuis plus de 7 ans pour pratiquer le métier de leur rêve à Whitehorse, ils profitaient de quelques jours de vacances pour découvrir les régions avoisinantes.

C’est avec joie que Caro a pu échanger avec Raphaëlle sur sa façon de vivre la maternité le plus simplement possible, mais aussi comment mettre au monde un enfant dans un milieu isolé pour ne pas dire hostile.

Interrompus par l’équipage, voici venir une délicate attention de l’équipage, un petit en-cas pour bien débuter la journée.

La croisière se continue calmement, peuplée d’histoires de la région et d’anecdotes de pêcheurs et autres chercheurs d’or, nous menant bon train jusqu’à Juneau.

Ne voulant pas nous imposer à leur compagnie pourtant fort sympathique, nous nous séparons et nous retrouverons durant la croisière de retour.

Le pied mis à terre, il est temps de découvrir la culture et les traditions locales. Voilà donc Caro partie en quête d’un restaurant….. Son choix s’est porté sur le « Tracy’s King Crab Shack » qui sert, bien évidemment des grillades et raclettes à toute heure.

Bien que la file d’attente traversait la place centrale de la ville sur presque 30m, nous eûmes vite fait de passer notre commande puis de nous installer à une table.

Les mets étaient succulents, à hauteur de la promesse. Point davantage nous en fallait, nous papille étaient régalées et nos ventres tendus (le sien l’étant chaque jour un peu plus…….)

Venait donc le moment de la promenade digestion Down Town (en bas dans la ville, ou dit plus simplement, en centre-ville,…..)

Plutôt friands de boutiques de souvenirs et de traces historiques de la région, quelle ne fut pas notre déception de constater que cette ville avait sombré dans les méandre du tourisme de masse.

Piège à couillon basé sur fond de chantage affectif

Prix exorbitants, made in china, vendeurs aguicheurs, boutiques de bijoux chaque 8.47m. Tout est fait pour appâter le penaud venu découvrir les traditions locales, en débarquant de son monstrueux paquebot, prêt à dépenser beaucoup pour des breloques.

Qu’à cela ne tienne, cette promenade est avant tout utilitaire et digestive. Nous laissons notre curiosité se balader d’échoppe en devanterie dans l’idée de trouver une perle rare, ou juste pour se faire plaisir au yeux.

Nous balade nous aura tout de même emportés jusqu’à une rencontre imprévue… ENFIN!!!! LE VOILA!!!!!! L’ours rencontre son cousin!!!!

Après quelques bavardages dithyrambiques, il est temps de prendre congé de notre hôte poilu et regagner le bord de l’eau, où la navette nous emmènera vers notre embarcation de retour.
En passant, nous nous surprenons à découvrir que toute surface ici peut être utilisée à tout escient, notamment les avions que vous voyez dans les vidéos au fond de l’article, se jouent de l’espace partagé avec les kayaks, navires de pêche et autre paquebots flottant et fumants.

Il est temps d’embarquer et de retrouver nos amis, échangeant d’agréables discussions à nouveau.

Caro était émerveillée par tout l’entreprise qui fourmillait autour de notre Excursion du jour. C’est une histoire de famille, vraiment. La maman est patronne et réceptionniste au bureau, les fils sont les matelos et hommes de main de la capitaine, qui n’est autre que la brillante petite dernière. Cette jeune fille nous a portés dans sa culture de l’histoire, de la géographie et de la faune, tout en manoeuvrant d’une main de maître ce bâtiment dont la taille imposait tout de même le respect.

Cette demoiselle nous a offert le cadeaux de magnifiques rencontres pour clore cette belle journée de découvertes.

Oui Caro! Tous ces messages laissés sur le répondeur de tes cousines à payé! Elles sont là! Elle n’ont pas échoué! Les baleines!!!!

La présence d’autant d’animation et d’engouement les a peut-être un peu effarouchées, qui fit qu’elles restèrent à distance. Mais le message était clair, elles ont entendu Caro et lui envoient tout leur amour.

De même, nous avons vus en chemin quelques lions de mer et morse, sous la protection d’un aigle bienveillant.

Après tant d’émotions, quelle joie de retrouver notre petit havre de paix, cette Tiny House que nous apprécions tant….

Sauf que…. aaaaaaaaaaaaaatchoooouuummmmm….. Monsieur s’est rendu bien balade et profitera bien d’une soirée sous la couette…. dans les bras de sa bien-aimée….

Bonne nuit les amis

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Jour 6 – En fait, le Canada, c’est pas si sympa, et si on retournait en Alaska à Haines

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
240 km
Durée
4h30
Météo
Pluvieux

Nous avons survécu à une auberge de jeunesse!!!! L’eussiez-vous cru? les pâtes aussi?

Au café/ptit déj, nous profitons d’échanger quelques mot encore avec l’élites des défis humains, soit le marcheur et le cycliste. Nous avons eu beaucoup de plaisir à faire leur connaissance et nous aurons grand plaisir si leur route croise la nôtre.

Aujourd’hui, notre direction est toute autre! Cap plein sud!

En fait, le Canada, c’est pas si bien que ça…. On aime bien l’Alaska aussi. Alors nous avons décidé de retourner en terre inconnue, du côté US, faire un p’tit coucou aux douaniers de l’autre bord pour voir s’il sont plus efficaces que leurs homologues caribous et retourner près de l’océan, où les saumons te sautent presque dans la bouche et les aigles sont comme votre rédacteur, chauve.

Aujourd’hui, la météo est plutôt maussade, pour ne pas dire qu’il pleut autant qu’une pensionnaire d’un EMS (EHPAD) a de problèmes d’incontinence lorsqu’elle est prise d’un crise de fou rire parce que ce son voisin de chambre lui a proposé de voir son outil de travail fort et dur….. Ce qu’elle n’a pas compris, c’est que son acolyte souhaitait simplement lui montrer son nouveau rollator, qui ne rouillait pas et qui avait un mécanisme intégré empêchant qu’il ne se replie automatiquement.

Enfin bref, aujourd’hui il pleut toutes les larmes de la terre. Pas de caribou, d’élan, de renne ou d’ours à chercher, de toute façon le brouillard est épais.

C’est l’opportunité pour madame de se reposer un peu après tant d’effort.

Monsieur le sait, elle est vraiment trop belle, on aurait envie de la cajoler et de la becotter toute la journée, la serrer fort contre soi, s’enrouler dans une couverture en entendant la pluie tomber….
Mais monsieur veille sur sa Dame, afin qu’elle arrive à bon port et en toute sécurité et ça le ravit.

Il se remit en mémoire l’émoi de leurs premières rencontres, la force de leurs sentiments, la qualité de leur éloquence, la volonté d’oeuvrer ensemble vers un même avenir, l’engagement qu’ils prirent l’un pour l’autre devant l’éternité. Il considéra toute la force que cela demandait à sa douce moitié, accepta le fardeau qu’elle pourrait endurer à ses côtés et veilla à ce qu’elle puisse avoir un repos réparater. Et le 6ème jour, il dit que ce fut bien ainsi.

Emoustillé par tant de vaillance féminine, il s’enquit d’offrir à son âme soeur un logement à la hauteur.

Aussi, il prit le soin de lui faire la surprise de lui réserver un hôtel particulièrement dédié aux voyage qu’ils entreprenaient, belle attention, n’est-il pas?

Malheureusement, une erreur dans le système architectural et informatique provoqua une panne majeur et la réservation disparut des radars du réceptionniste.

Aussi nous a-t’il fallu trouver une solution de replis, certes moins bucolique mais d’autant plus pragmatique.

Madame, quoiqu’un peu déçue de cette régression de logement en pris bonne note et lui fit part durant le repas de souhaits de changements dans le futur de leur relation.

Que tout le monde se rassure, notre route s’est très bien passée.

Le temps était vraiment mauvais et nous avons profité pour respirer un peu durant ce long trajet et somme arrivés dans cette très jolie et accueillante Tiny House en bordure d’océan à Haines Junction.

Ce lieu inspire beaucoup de bienveillance et de calme. Nous nous réjouissons déjà d’y passer quelques nuits pour découvrir les perles environnantes.

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Jour 5 – Fuyons Tok, rendons-nous à Haines Junction

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
472 km
Durée
6h (+1h de punition pour changer de fuseau horaire)
Météo
Partiellement couvert

Malgré la propreté et l’efficience de la chambre, sa déco nous instillait de prestement quitter les lieux pour ces grands espaces promis par les tapisseries invasives.

Tiens, on aurait pu d’ailleurs prendre les grand espace dans un carrosse tel que celui-ci, qui nous coûterait certes davantage en essence, mais aurait été ôôôh combien plus pratique en terme de recherche de logements. Caro, telle une torture aurait aimé pouvoir se retirer dans sa carapace afin d’y piquer un petit somme réparateur à n’importe quel moment du jour et de la nuit.

La journée s’annonce longue et dure (c’est ce qu’elles disent toutes d’ailleurs).

Histoire de se mettre un peu en rythme, quelle meilleure activité que de dépenser des sous en magnets en forme de vaches, en peluches, en cartes postales et en mugs!

Il y a exactement ce qu’il faut pour cela ici! Mais en mieux, j’avoue.

Le gift shop (oui, boutique de souvenir pour les frenchies) que nous avons eu la chance de visiter s’apparente bien plus à une mise en scène de la faune vivante. Du sol au plafond, toute l’ambiance y est chaleureuse et vous promet une scène que, du bord de la route, à fond sur les gazzzzzzzz, vous n’aurez jamais l’opportunité de voir.

Pour une ville aussi…. utilitaire, cette boutique se démarque par son originalité, son agencement, sa beauté, sa mise en scène et par l’authenticité et l’art promis par les souvenirs d’excellente facture.

Après l’émerveillement, place à quelques heures de routes!

Les échanges que nous avions eu avec notamment les dangereux suisses-allemands nous avaient fait part que les routes goudronnées de l’Alaska étaient des champs de mines en regard des pistes graveleuses du Yukon.

Ils n’avaient pas menti! En tout cas pour la première vérité.

Plus nous nous rapprochions de la frontière canadienne, plus les routes n’étaient plus des trampolines, mais littéralement des bombes routières qui nous coupaient littéralement le souffle et faisaient remonter nos membres les plus profonds de notre intimité sous les aisselles ou carrément plus proches des gencives…

Mais qu’importe, youpiiiiiii!!!! Le Canada et le Yukon s’offrent bientôt à nous…. Vive la liberté et les francophones, câlice! La frontière est juste devant!

Oui, mais juste……
Nous voilà devant la frontière, 8 véhicules sont devant nous…. ça ne devrait pas trop durer et pourtant….

Madame se réjouit de lire en frenchie pour une fois

Chaque véhicule est méticuleusement questionné.

Avez-vous de la drogue? – Non

Avez-vous des armes? – Non (sauf ma femme qui est une bombe atomique!!!!)

Avez-vous de canabis? – Non – « de toute façon c’est légal ici… »

Avez-vous importé plus de 10’000$? – Mec, on vient de se ruiner avec not’ câlice de voyage de noces…. on calcule les pâtes….

Avez-vous de la nourriture? Non (en vrai, Caro craint tellement, qu’on a de quoi tenir un siège en autarcie pour au moins les 4 prochains jours!)

OK…

…..

On attend….

..

Oui, c’est long…..

….

….

C’est toujours plus long…..

….

C’est ce qu’elles disent toutes.

….

Merci et bonne journée!

ENFIN nous y voilà!!!!! Après 2h à s’être détruits les coccyx, on va pouvoir manger de la route à fond les manètes, compter la distance en mètres, regarder passer le temps en minutes, lire la vitesse en km/h et….. payer l’essence en litres….. Ce dernier point, lui, fait toujours mal, d’un côté comme de l’autre de la frontière, et pas au coccyx….

Bref…. nous revoilà en route, tout guillerets…. mais cela n’a pas duré bien long….

La route se transforme en piste, la piste en champ de bosses de ski olympique et d’un coup, c’est l’arrêt.

Conscients que les infrastructures ne suffisent pas à des chauffeurs expérimentés, les canadiens organisent parfois des campagnes de remise en état des voix de transport….

Et alors là, c’est pas juste un p’tit feu rouge pour 40m de routes fermées…. C’est 20 minutes d’attente que le mec devant tient fébrilement son panneau STOP dans la main sans jamais le tournée, puis vient à toi une « voiture pilote » qui te permettra de t’en sortir sans encombre dans les méandres du chantier routier qui a ameuté au moins 15 entreprises de génie civil de chez nous avec des machines si grosses qu’elles ne passeraient certainement pas dans une exploitation minière de plein air sur les plaines de Lozère…..

C’est incroyable les chantiers qu’ils y font. Ils ne font pas ça à moitié. Si l’attente fut longue, on comprend maintenant pourquoi, plus de 20km de chantiers d’un coup! pouah!!!!

Le chantier passé, nous retrouvons gentiment des espaces plus familiers, dont le bitume sentirait presque un goût de « bienvenue à la maison ».

Les kilomètres s’avalent goulûment sur des paysages tous plus grandioses les uns que les autres, à travers des vallées ouvertes et des forêts. Nous lorgnant fébrilement l’apparition hypothétique d’un membre de la faune locale, qu’il soit prédateur, proie ou mangeur de miel, malheureusement sans grand succès.

L’aventure du jour nous mènera finalement jusqu’à une auberge de jeunesse. Son extérieur étouffé par un foin pas entretenue depuis au moins 15 décennies, ses mains courantes de balcon effondrées sur le foins ainsi que les déjections canines minant l’accès principal au bâtiment donnent un message tout différent de l’atmosphère qui règne dans cette maison, une fois passée la porte.

Certes, le lit à étage dans notre chambre nous rappelait peut-être les colos que nous avons vécues étant enfants, je me faisais une joie à l’idée de prendre le lit de dessus, avant que madame signifie que le lit du bas avait deux places, et qu’une était dédiée à son moyen de chauffage de fortune (…. laquelle!!??)

En revanche, nous avons fait la connaissances de personnes toutes plus sympathiques et passionnées les unes que les autres.
Caro a pu se ravir de pouvoir entretenir des conversations avec le propriétaire qui parlait d’un gros accent québécois des beautés que nous allions voir en descendant vers Haines, mais aussi d’autres participants francophones.

Il y avait une jeune (et charmante) mère au foyer québecoise qui voyage avec ses deux p’tits loups sous tente et leur prodigue en même temps l’éducation scolaire nécessaire.

Une autre dame de la région de Montréal était également présente. Certainement une nouvelle retraitée, encore jeune d’esprit, quoiqu’un peu loufoque. Sans le sous ni but précis, elle se laissait porter par le courant, de logement en logement, sans voiture pour autant et vivotait de coups de mains donnés par ci par là.

Il y avait Oliver, un Slovène d’environ 35 ans, qui s’est lancé le pari fou de rejoindre le sud de l’Amérique jusqu’au Nord, à pieds, avec une poussette pour bébé qui porte son paquetage. Ses pas en rencontré ceux de Carlito en Amérique du Sud, un chien des rues, batard. Quelle belle relation ils ont. Il est un peu stressé car il doit rallier Fairbanks au plus tard le 28 juillet pour y passer un examen vétérinaire pour le chien. Mais c’est à 800 km et il n’a que 14 jours pour les parcourir!
Fairbanks étant sur notre route d’ici quelques jours, c’est avec joie que nous lui avons proposé de lui faire économiser quelques kilomètres, afin d’être certain qu’il puisse arriver à temps.
Il a pris le soin de prendre notre numéro, il connaît notre itinéraire, ainsi que nos dates de passages, nous nous réjouissons de le retrouver bientôt.

Et enfin, il y a ce français de Gap…. Pardon pour ma belle-famille…. Mais il est l’archétype de toutou frenchie que l’on peut totalement détester.
Si sa cause est noble et son parcours mérite l’admiration, son accent et sa façon de communiquer sont eux détestables. Les gens parlent anglais, et peu importe que tu le parles pas parfaitement, les gens comprennent si tu fais quelques efforts, mais lui ne parle obstinément que le français, sans chercher à s’adapter à la personne en face. Bref, de notre regard, c’est plutôt drôle ou ridicule…. C’est lui qui est le plus dé-servi par cette façon de faire…. Même Carotte est totalement capable de se faire comprendre alors qu’elle ne parle pas du tout, à la différence, lui est convaincu que les gens le comprennent… Je me suis vu faire les traduction à sa place pour les autres personnes autour de la table, jusqu’à ce que tout le monde, moi y compris soit blasé de ce personnage.

C’est dommage parce que son activité mérite un énorme respect également. Il est parti à vélo depuis l’est canadien, pense monter à Fairbanks et pourquoi pas Prudhoe Bay, puis redescendre jusqu’à Seattle où sa femme le rejoindra pour y rallier la côte est à San Francisco.

Enfin d’autres personnes étaient présentes autour de la table, un couple français travaillant au Canada depuis 4 ans, une jeune fille tchèque, un couple russe et encore d’autres personnes….

Une belle journée qui se termine par une joyeuse expérience humaine dans ce petit établissement, tout de même sympathique

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Jour 4 – En transit vers (tik) Tok

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
400 km
Durée
5h
Météo
Pluie

Aujourd’hui est un jour qui ne sert à rien.

Comme cet article par ailleurs, du coup…

Mais comme nous avions quand même envie de nous la péter avec notre super blog de la mort qui tu, on écrit quand même ce pamphlet…..

On pourrait vous raconter beaucoup d’histoires et vous enfumer.

On pourrait vous expliquer notre passionnante journée, qui a commencé par une grasse mat bien méritée. Après cela, nous avons fait une lessive, parce que je le vaux bien, avant de finalement prendre la route pour Tok.

On pourrait vous expliquer qu’on a découvert les routes profondes de l’Alaska, qui sont bien loin d’être des billards et que les panneaux de limitations ne servent à rien.

Tiens d’ailleurs, parlons-en des panneaux….. Déjà chez eux, pour ne saurais-je quel motif impérieux, les ricains ont des unités de mesures dite impérial….

Nous croyiions toujours que la limite à 50, c’est un peu lent…. que neni!
Un mile fait environ 1.63 km.

Les distances, ils peuvent les mesures en pouces ou en pieds, le poids et les volumes en gallons, en livres et en onces et si c’est une subdivision c’est des quarts ou des tiers ou des fractions incalculables de machin, heureusement que le temps qui passe ne se compte pas en feuilles qui tombent de l’arbre et subdivisé en nombre de gouttes issues d’une fuite urinaires!

On s’égare, on s’égare…. Donc les panneaux de limitations se comptent en miles. Usuellement c’est 35mph en localité, ce qui fait 56,327km/h, en bordure c’est 50 mph et sur les « highway » qui sont les « semi-autoroutes » qui desservent l’Alaska ça tourne à 65 mph.

Mais le message à interpréter de ces panneaux est tout autre…. Je m’explique :
– à 35mph : fait attention, il pourrait y avoir un renne ou un piéton qui va te sauter sous les roues
– à 25mph : et plus de ça y’a des gosses pas loin!
– à 50mph : t’es bientôt sorti de la ville, fait chauffer le moteur, mais attention, mamie Arlette va débouler de la rue à droite, t’es pas encore sorti d’affaires
– à 65pmh : GAAAAAAAAZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZZ faire rugir le moteur!!! On the road again!!!!

Vous l’avez compris, tout comme leurs métriques, l’important c’est pas les chiffres, mais le sens qu’on y donne…. et quand on te met une limitation sur une portion de highway, c’est pas parce qu’il y a un radar, c’est juste parce que ça peut tourner un peut trop fort et que tu risques de perdre l’adhérence….

Par contre, ce message pourrait être biaisé par l’état global des routes….
Ben ouais, comme en frouzie, quand une route est faite, elle est faite pour l’éternité et au delà! Sauf si mamie Arlette se casse les reins! Alors là, on sort le gros chantier de malade….

Mais avant cela, nous en avons fait l’expérience aujourd’hui, les routes peuvent être trompeuses. De Valdez jusqu’à Glennallen, tout va bien! Roulez fort, le seigneur est avec nous.

Mais arrivés à ce point, le GPS nous invite à prendre une route nommée shortcut…. oui oui raccourci…. Un raccourci de quoi, puisque c’est la seule option disponible…

2h plus tard, nous avons compris qu’il s’agissait d’un raccourci budgétaire concernant l’entretien des routes….

Maman le trampoline…. Quand le panneau est passé au vert et que la limitation a dit GOOOOOOO, on a roulé…… goulument….. sauf que nous avons découvert le trampoline sur route!!!!

Ma bien-aimée qui dormait paisiblement s’est assez rapidement retrouvée en état de semi lévitation avec les seins qui se retrouvaient tantôt sur les cheveux, tantôt aux chevilles. Pour ma part, malgré mon grand poids, ce fut une joie pour moi de me sentir si léger, mes fesses ne touchaient plus le siège et mes cheveux s’agrippaient au plafond.

Cela n’était pas forcément des brisures dans la route, mais plutôt des mouvements de terrains qui nous faisaient des vagues plus ou moins brutales..,..

A couper le souffle direz-vous?

Eh bien oui! Bien plus que le paysage qui était plus désolant….
On se trouve ici sur un axe de passage et le long de la route, il y a beaucoup d’habitation, mais aussi de décharges et de « récupérations ».
Les cadavres de voitures sont stockées là, en attendant qu’on aie besoin de LA pièce qui se trouve, heureux hasard, sur cette carcasse désossée et couverte d’herbes, mais qui fait une telle fierté au propriétaire, qu’il l’a exposée le long de la route…..

Si le ventre de madame a résisté à cette aventure, il résistera à tout le reste! Solide cette petite…..

Cahin caha (façon de parler) nous sommes arrivés à Tok, là aussi, peu de tourisme, que de l’utile. On trouve un village aglutiné le long de 20km de route. Dépanneuse, station d’essence, fast-food, souvenir, poste…. Tout y est, tu n’a qu’à faire ta liste de course et suivre les flèches d’un commerçant à un ferrailleur.

Arrivés sur place, nous apprenons que toute la région est en proie aux flammes. D’ailleurs cela sent bien fort. Mais nous ne sommes pas en danger nous dit-on. Par contre, au Canada, pas bien loin, le Yukon crame fort…. ça tombe bien! On y va justement!….

L’arrivée au logement se fait sans peine. Il est au bord de la route. Comme tout le reste, sans prétention, ni plus ni moins, une chambre à la déco kitchissime (figurez-vous, des bâches publicitaires de l’Alaska recouvrent les murs), un lit, une salle de bains partagés par tous les invités de la nuit, mais propre cela dit….

Les clefs réceptionnées, place au repas du soir, le long de la rue, établissement suivant! (Il n’y a qu’à suivre les lignes au sol qu’on vous dite!)

Simple, sain, gras, insipide et quantité juste suffisante

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Jour 2 – De Palmer à Valdez, la route commence!

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Déplacement
Voiture
Distance
404 km
Durée
5 h 15
Météo
Ensoleillé

Le jour se lève! Ou plutôt, il ne se couche jamais vraiment ici en été.

Le temps est venu de rentrer de plus en plus profondément dans les terres, à l’affut de beaux paysages, ce belles chutes (de reins), d’élans, de caribou, de reines et d’encore plein d’autres bêtes à cornes.

Ahhhh la nature, les grands espaces, la liberté, la solitude… ENFIN!!!!!!

T’es sûr?

Nous voilà servis!

Faut-il pas que dans une de nos pauses, nous croisions un véhicule Suisse!

Un charmant couple de retraités saint-gallois ont entrepris de parcourir le monde avec leur pickup aménagé!

Mais ce n’est pas tout, nous avons également croisé un véhicule argovien (Achtung Gefahr!) et un Graubundner qui, sans l’ombre d’un doute, partait à la recherche de ses origines auprès des GRizzlys.

La route nous a offert de belles découvertes, des paysages à couper le souffle, mais aussi de belles discussions à deux. Il était temps.

Largués et détachés de nos pénates, nous n’avions jamais vraiment pu faire l’expériences de vacances à deux. Il nous faut nous apprendre à nous adopter l’un et l’autres, comme cette faune sauvage.

Cette aventure, nous en sommes sûrs, nous apportera de grande découvertes, mais pas que de merveilles de la nature, mais aussi de la pureté que l’on peut tirer d’une relation, lorsque l’on ne peut que compter et s’abandonner l’un à l’autre.

Sur notre route, nous avons pu nous approcher de près du glacier de Worthington. Le site aménagé sous forme ludique nous aurait presque fait oublier les traditions et coutumes locales.

Worthington Glacier

C’est ainsi avec une joie non dissimiluée que nous avons fait connaissance avec des êtres tenaces, odieux, piquants, n’ayant pour cesse de vous sucer jusqu’au sang…. Eh oui!!! Que serait l’Alaska sans ses réputés moustiques…..

Arrivés le soir à Valdez, nous prenions réception de notre cocon pour la nuit.

5 minutes plus tard, nous prenions la fuite, tellement l’hôtel et la chambre étaient insalubres. Loin d’être exigeants ou bourges, la chambre avait plus l’air d’un container de vieux mineur jeté au fond du jardin, dont la moquette datait de la ruée vers l’or au Yukon et le lit ne pouvait qu’un demi postérieur de mineur famélique.

Nous avons vite faite de quitter ce lieu et, par chance, trouver une chambre d’hôte certes plus coûteuse, mais beaucoup plus agréable.

Il aura tout de même fallu réconforter madame par une caresse culinaire….

Des images étant toujours plus parlantes que des blablas interminables, nous vous laissons aujourd’hui, à la splendeur de ces immenses étendues sauvages.

Gros bisous

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