Jour 17 – Changeons d’air et retournons plus au sud, vers Talkeetna

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
280 km
Durée
4 h 15
Météo
Ensoleillé

Les rencontres et les découvertes s’enchaînent à un rythme fou. Toutes ces heures passées en route, ou à découvrir de nouveaux horizons, nous ont, on se doit bien de l’avouer, passablement fatigués.

Aujourd’hui peu de découvertes de plus que ce qui se présentera à nos yeux sur la route. Aucun impératif de temps, juste d’arriver en fin de journée à Talkeetna. Nous profitons donc de prolonger un peu notre matinée dans ce petit coin de paradis loin de tout à Healy.

Si gentiment les nausées et les céphalées des 3 premiers mois de Caro s’estompent, elle pourra profiter de respirer et récupérer un peu, son chéri y veille!

Péniblement, nous nous levons et chargeons notre fidèle destrier. Un dernier regard, un au revoir à ce logis si petit et pourtant si chaleureux qui nous apporté tant de quiétude.

Le temps de refaire quelques provisions pour la route, nous voilà prêts à appréhender quelques nouvelles heures à contempler le paysage tout en découvrant la légèreté de nos corps sur ces routes dont les contours sont aussi rebondis que les formes d’une belle femme voluptueuse.

S’étendant sur des centaines de kilomètres, le Mont Denali, son glacier ainsi que ses petites soeurs avoisinnantes seront nos compagnons de route sur tout le trajet.

Les kilomètres et les miles s’égrenent au compteur. De part et d’autres de la route, les forêt verdoyantes déploient leur ramage devant toute la grâce de ces fidèles montagnes.

Le temps vient, où le chauffeur fatigue et s’offre le délice d’une courte pause. L’endroit choisi est des plus insolites. Notre guide de route indique sur sa carte, un igloo pas loin de nous.

Curieux de découvrir la sorcellerie qui fait tenir cette structure neigeuse en plein été, nous nous mettons en quête de ce monument d’architecture singulier.

Nous voici face à un lieu de recueillement abandonné mais des plus inouïs!

Cet endroit a certainement connu, dans un passé pas si lointain, une gloire certaine de par l’excentrisme de sa structure d’accueil. Aujourd’hui il ne reste plus qu’une image à son bon souvenir.

On peut supposer que, par soucis d’une reproduction fidèle des modèles traditionnels, on aie omis d’installer des chauffage, évitant au bâtiment son effondrement trop rapide.

Nous reprenons notre chemin, un peu triste de découvrir un monument avec tant de majesté qui finit abandonné aux grâce de la nature. Nous supposons que les chambres étaient probablement trop froide et les pionners trop fatigués pour réchauffer leur(s) compagne(s) venues leur rendre visite dans ces terres si isolées.

Nous arrivons enfin à Talkeetna. Nos murs de ce soirs sont de taille à peu près équivalente à notre logement de la veille, le confort et la propreté en mois… L’eau ne nous donne pas très soif par ailleurs.

Le bocal doit dater de la période de la construction de la cabine, son eau aussi.

En mal de pays, nous nous rendons en ville trouver un peu de réconfort dans un restaurant qui, dit-on, offre un service et des plats d’excellence.

La devanture est prometteuse, même si nous nous hésitons à imagine qu’entre les murs de cet établissement se trouveraient tantôt un hôtel de luxe, tantôt une maison de repos pour les personnes d’un âge où le repos est mérité et payé rubis sur l’ongle avec les économies d’une vie.
Dans les deux cas, nous ne serions pas assortis avec la population du lieu… Tant pis, la carte s’annonçait alléchante, poussons la porte de l’échoppe et découvrons les surprises.

A notre grand joie, nous ne sommes pas les seuls « jeunes » et notre tenue ne dénote pas avec celles des autres convives. Et à une joie encore plus forte, les assiettes servies sont raffinées et délicieuses.

Pour preuve d’exception, les plats, aussi soigneusement apprêtés que ceux que l’on trouveraient sur le vieux continent, suffisaient à notre appétit et nous on même permis de garder un petit appétit pour un dessert.

Madame a l’air ravie, Monsieur l’est aussi!

Ragaillardis par ce moment de réconforts, le couple rejoint la cabine pour s’affronter en combat singulier, avant de s’échouer sous les étoiles, pour un lendemain qui s’annonce à nouveau routier.

C’est bercé par les cornes de brume des arpenteurs de chemins de fer que nous nous glissons dans nos songes.

La galerie du jour

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