Jour 17 – Changeons d’air et retournons plus au sud, vers Talkeetna

Close
Itinéraires
'; ';
afficher les options Cacher les options
Print Reset
Recherche d'itinéraire ...

Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
280 km
Durée
4 h 15
Météo
Ensoleillé

Les rencontres et les découvertes s’enchaînent à un rythme fou. Toutes ces heures passées en route, ou à découvrir de nouveaux horizons, nous ont, on se doit bien de l’avouer, passablement fatigués.

Aujourd’hui peu de découvertes de plus que ce qui se présentera à nos yeux sur la route. Aucun impératif de temps, juste d’arriver en fin de journée à Talkeetna. Nous profitons donc de prolonger un peu notre matinée dans ce petit coin de paradis loin de tout à Healy.

Si gentiment les nausées et les céphalées des 3 premiers mois de Caro s’estompent, elle pourra profiter de respirer et récupérer un peu, son chéri y veille!

Péniblement, nous nous levons et chargeons notre fidèle destrier. Un dernier regard, un au revoir à ce logis si petit et pourtant si chaleureux qui nous apporté tant de quiétude.

Le temps de refaire quelques provisions pour la route, nous voilà prêts à appréhender quelques nouvelles heures à contempler le paysage tout en découvrant la légèreté de nos corps sur ces routes dont les contours sont aussi rebondis que les formes d’une belle femme voluptueuse.

S’étendant sur des centaines de kilomètres, le Mont Denali, son glacier ainsi que ses petites soeurs avoisinnantes seront nos compagnons de route sur tout le trajet.

Les kilomètres et les miles s’égrenent au compteur. De part et d’autres de la route, les forêt verdoyantes déploient leur ramage devant toute la grâce de ces fidèles montagnes.

Le temps vient, où le chauffeur fatigue et s’offre le délice d’une courte pause. L’endroit choisi est des plus insolites. Notre guide de route indique sur sa carte, un igloo pas loin de nous.

Curieux de découvrir la sorcellerie qui fait tenir cette structure neigeuse en plein été, nous nous mettons en quête de ce monument d’architecture singulier.

Nous voici face à un lieu de recueillement abandonné mais des plus inouïs!

Cet endroit a certainement connu, dans un passé pas si lointain, une gloire certaine de par l’excentrisme de sa structure d’accueil. Aujourd’hui il ne reste plus qu’une image à son bon souvenir.

On peut supposer que, par soucis d’une reproduction fidèle des modèles traditionnels, on aie omis d’installer des chauffage, évitant au bâtiment son effondrement trop rapide.

Nous reprenons notre chemin, un peu triste de découvrir un monument avec tant de majesté qui finit abandonné aux grâce de la nature. Nous supposons que les chambres étaient probablement trop froide et les pionners trop fatigués pour réchauffer leur(s) compagne(s) venues leur rendre visite dans ces terres si isolées.

Nous arrivons enfin à Talkeetna. Nos murs de ce soirs sont de taille à peu près équivalente à notre logement de la veille, le confort et la propreté en mois… L’eau ne nous donne pas très soif par ailleurs.

Le bocal doit dater de la période de la construction de la cabine, son eau aussi.

En mal de pays, nous nous rendons en ville trouver un peu de réconfort dans un restaurant qui, dit-on, offre un service et des plats d’excellence.

La devanture est prometteuse, même si nous nous hésitons à imagine qu’entre les murs de cet établissement se trouveraient tantôt un hôtel de luxe, tantôt une maison de repos pour les personnes d’un âge où le repos est mérité et payé rubis sur l’ongle avec les économies d’une vie.
Dans les deux cas, nous ne serions pas assortis avec la population du lieu… Tant pis, la carte s’annonçait alléchante, poussons la porte de l’échoppe et découvrons les surprises.

A notre grand joie, nous ne sommes pas les seuls « jeunes » et notre tenue ne dénote pas avec celles des autres convives. Et à une joie encore plus forte, les assiettes servies sont raffinées et délicieuses.

Pour preuve d’exception, les plats, aussi soigneusement apprêtés que ceux que l’on trouveraient sur le vieux continent, suffisaient à notre appétit et nous on même permis de garder un petit appétit pour un dessert.

Madame a l’air ravie, Monsieur l’est aussi!

Ragaillardis par ce moment de réconforts, le couple rejoint la cabine pour s’affronter en combat singulier, avant de s’échouer sous les étoiles, pour un lendemain qui s’annonce à nouveau routier.

C’est bercé par les cornes de brume des arpenteurs de chemins de fer que nous nous glissons dans nos songes.

La galerie du jour

Jour 16 – Et si nous prenions de la haute vers Denali?

Close
Itinéraires
'; ';
afficher les options Cacher les options
Print Reset
Recherche d'itinéraire ...

Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
240 km
Durée
6 h 30
Météo
Légèrement couvert

La journée de la veille fut riche en émotions, il sera difficile d’égaler tant d’amour et de joie pour les prochaines étapes.

Mais nous allons faire de notre mieux et continuer à nous laisser bercer dans tant de bienveillance.

Aujourd’hui, nous quittons les routes, pour nous laisser bercer par le doux ronron d’un bus touristique, qui nous amènera à la découverte de la faune et la flore protégées du parc national de Denali.

Ce nom vous est inconnu? C’est possible, il s’appelait, il y a quelques années à peine (avant 2016) le parc Mc Kinley, surplombé du plus haut sommet, éponyme, de l’Amérique du Nord, à 6190m d’altitude.

L’itinéraire nous mènera durant tout l’après-midi jusqu’en soirée à travers le parc sur plus de 60 miles, environ 90 km (autant pour le retour!)

Profitant de la matinée pour se reposer dans cet écrin bucolique et romantique, nous nous mettons en route à l’heure de l’apéro. Arrivés sur place, une première mission est à accomplir, assurer l’endurance pour le reste de la journée. Pour cela, un seul remède, une bonne PIZZA!

Saumon (local!) pour monsieur et Jambon de Parme (italien!) pour Madame.

Repus, il nous fallait une activité en lien avec notre cycle de digestion. Comme nous avons encore un peu de temps avant de retrouver notre bus, nous profitons de visiter le centre d’informations qui expose également un musée soigneusement agencé, sur l’histoire de la faune, de la flore et comment le tourisme est arrivé jusqu’ici.

Un peu plus tard, le bus nous accueille, le chauffeur sera également notre guide et partagera avec toute sa sympathie ses anecdotes grugées depuis des années au volant de son bolide.
Pour nous permettre de survivre, après quelques informations sur les ceintures de sécurité, les voies de secours et les parachutes en cas de panne moteur, un coffret souvenir avec 3 chips, 2 cacahuètes et un cookie au chocolat nous sont offerts.

La première heure de route est encore accessible aux véhicules privés et autres RV (recreationnal vehicles, autre nom de camion de la mort qui tue qui t’offre un toit solide n’importe où à côté de ta tente ridicule de petit pecno). Cette partie du chemin est certes agréable mais n’offre rien de plus révolutionnaire que nous n’ayons pas déjà rencontré durant ces milliers de kilomètres arpentés à travers ces vastes terres.

La seconde partie de notre trajet se découvre après le passage d’un pont puis d’un col et nous dévoile une vallée totalement vierge arborées de couleurs verdoyantes et chatoyantes, écrin de présentation du sommet phare et star du moment, le Denali.

Les américains lui voueront toute la journée une admiration plus forte encore que pour leur ancien président. Sitôt que le petit pointait son nez à travers les nuages, il fallait impérativement arrêter le bus pour que ces fanatiques puissent frénétiquement observer le bolide à travers l’écran de leur objet de dépendance, avant de partager cela sur Facebook afin de générer plus de Like et de commentaires….
Tiens d’ailleurs, si tu aimes cette photo, ainsi que toutes les autres de ce site, n’hésite pas à liker partager et surtout, ne reviens pas sans l’apéro! 😉

Peut-être sommes nous « blasés » ou juste décalés de ces gens. Alors oui la montagne est belle et enneigée, mais nous en avons d’aussi belles par chez nous. Désolé les gars, c’est ptet un peu chauvin, mais la Dent Blanche EST et RESTERA la plus belle montagne au monde! Nous, on est juste là pour voir de la populace locale, de la faune, de la bestiole, de la bidoche que dis-je!

Fébriles à l’idée d’en croiser de partout, chacun a le regard scolairement portés sur la baie vitrée la plus proche de son regard. Le premier qui voit un animal et crie STOP est un champion, sauf s’il a confondu un tronc d’arbre avec une panthère… Le chauffeur ne manquera pas, avec beaucoup d’humour, de faire savoir que ce dernier se sera malencontreusement trompé, sous les rires de son auditoire.

De ci de là, nous apercevons quelques Caribous (Rennes!)

La route continue sur un paysage des plus majestueux, nous offrant d’une colline à l’autre une décoration florale chaque fois différente.
Nous rentrons ensuite dans un vallon plus serré, au sommet duquel se promènent un petit groupe de chèvres alpines, blanches. Arriverez-vous à les trouver sur la photo?

Allez, parce qu’on vous aime bien, on va vous aider un peu :

Inlassablement durant des kilomètres, nous sommes bercés par le ronron du moteur, les allégories du chauffeur et les soupirs d’admiration des autres visiteurs qui n’ont vraisemblablement pas vu de leur vie 3 brins d’herbe, 2 arbres et un truc dur et pointu qu’on appelle montagne…

Le véhicule nous offre différents arrêts permettant de faire quelques photos de beaux panoramas, découvrir certains de ces animaux croisés au détour d’un regard ou simplement soulager la vessie tendue de trop d’heures à rester assis.

Arrivés au bout du chemin, une sympathique rencontre s’offre à nous. Un renne se plaît à paître tranquillement à quelques encablures de nous, se prêtant volontiers à un rôle de modèle pour les photographes en herbe que nous sommes.

Avant de revenir sur nos pas, une dernière vue de ce petit coin de paradis s’impose.

L’heure est grave, tout le monde est fébrile. Cela fait déjà 2h30 que nous sommes en route, allons-nous enfin, sur le chemin du retour, pouvoir observer un spécimen d’ours?

Les paysages défilent devant nos yeux, ponctués quelques fois encore de quelques « STOP » fébriles d’observateurs n’ayant pas encore réussi à trouver du réseau pour poster une image bien nette d’une chèvre broutant de l’herbe ou d’un renne ressemblant trait pour trait à Rudolf, sans son nez rouge.

Nous voici bientôt revenus au portes de l’espace restreint du parc, quand retentit un énième « HALT » avec l’observation d’un nouveau compagnon.

En fait non, pas seulement un, mais deux copains orignal (ou orignaux?)… Pour être certain de ne pas faire de faute de français, on va dire que ce sont des Elans! voilà!

Cette image ravit Caro, qui n’avait pas encore pu en voir de ses yeux. Nous ne savions pas faire la différence entre un renne et un élan. Voilà qui est chose faite.

Le véhicule se remet en route vers la sortie.
Et toujours pas de signe de vie de l’ursidé.
Chacun s’applique à scrupuleusement scruter la moindre parcelle de forêt environnante. De bas en haut, la forêt est mise à nu, telle une femme dans les bras de son homme, avec l’espoir de découvrir enfin le bipède.

L’histoire n’aura malheureusement pas ce mot final. Winnie étant très pudique, il a préféré se rester prostré derrière un arbre à se goinfrer d’éclairs de miel.

Nous espérons qu’il n’en fera pas d’indigestion et rentrerons tout de même ravi de la beauté des découvertes du jour.

La galerie du jour

Jour 13 – C’est la ruée vers l’or! Allons au Klondike à Dawson City

Close
Itinéraires
'; ';
afficher les options Cacher les options
Print Reset
Recherche d'itinéraire ...

Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
532 km
Durée
6 h 15
Météo
Couvert

Même si notre vie est réglée comme du papier à musique, on ne peut pas tout maîtriser dans un quotidien marital, et encore moins en voyage de noces.

Le séjour à Whitehorse ainsi que les examens médicaux de Caro ont mis bien à mal nos finances, tant et si bien qu’il nous faut maintenant trouver une solution pour subvenir à nos besoins et financer le retour (de madame au moins, monsieur étant heureux ici).

Comme on sait que ces chères dames aiment tout ce qui brille, pourquoi ne pas tenter de faire fortune en découvrant un peu d’or!

Oui, tu sais…. Le Klondike, c’est LÀ que les pionniers ont fait fortune il y a 200 ans, dit Caro…. « On pourrait se refaire! »
« Ah, pis tiens! On pourrais aussi jouer au Méga Lotto…. »

Alors pour les jeux de hasard, Chris n’y croit pas trop, il suffit de voir sa femme…..

Avoir de la chance, ça n’arrive qu’une fois.

Mais si on considère que Chris a sa Perle et que Caro a son Pitt, il se pourrait bien qu’ensemble ils puissent trouver une PePitt!!!!! (ouahhhhhhh!)

Ne tardons plus et mettons nous en route pour Dawson City, haut lieu du Klondike, des saloons, des danseuses de kankan et point d’accueil de prospecteurs en devenir.

Il faudra braver tous les dangers pour y arriver, comme par exemple :

Les vieux bus allemands qui ne peuvent pas en avant. C’est assez drôle, parce que ce pauvre chauffeur a fait toute la route sans s’arrêter, à fond de gaz (puants), sans jamais s’arrêter. Nous l’avons croisé plusieurs fois, suivi souvent et longtemps, et dépassé rapidement. Nous avons pu nous permettre le luxe de faire quelques pauses, après quoi nous le retrouvions en route.

Malheureusement, nous n’avons pas pu l’accueillir à Dawson City, sans quoi nous lui aurions offert gite et couvert pour sa bravoure avec un véhicule de si basique facture.
Mais ce n’est pas le seul danger qui guette un explorateur aguerri….

Si les incendies sont un cataclysme pour les européens que nous sommes, ici c’est un signe de renouveau. Il permet à la flore de se régénérer et permet aux jeunes pousses de remplacer les arbres malades.

Un incendie reste toujours impressionnant et dangeureux, nous n’étions pas certains de pouvoir traverser ces contrées. D’ailleurs, les routes que nous avons arpentées étaient fermés pour ces raisons, il y a 4 jours à peine.

Mais, il y a d’autres rudesses encore à endurer :

Les moustiques locaux sont aussi envahissants et langoureux qu’une adolescente à son premier rendez-vous.
Même la satisfaction d’un besoin primaire masculin devient compliqué par la présence d’autant d’admiratrices qui se font la cohue pour voir, hilares, un bout de peau aussi petit.

Nouvelle réjouissante pour Caro, dans l’hypothèse où certaines de ces énergumènes viendrait à poser un selfie sur un coin d’épiderme de son homme, il se pourrait qu’elle puisse enfin admirer un organe de consistance enfin acceptable… mais passons…. il y a pire…..

Comme vraisemblablement nous ne sommes pas les seuls à chercher la bonne fortune, les pistes sont démontées… Nous voici donc à l’arrêt, dans l’espoir qu’un véhicule pilote vienne enfin nous présenter le chemin qui nous mènera sans encombre au trésor.

Il aura fallu à ce satané véhicule presque une demi-heure pour enfin arriver! Et le chemin qu’il nous a proposé fut largement d’embûches et de pièges.
A cela, nous dédicacerons tout notre respect à ces deux motards qui ont choisi le moyen le plus compliqué pour traverser ce champ de mines et de glaise où l’adhérence de nos véhicules à 4 roues a été mise à mal.

La route nous a également toujours gavé de majestueux paysages. Le premier salaire d’un aventurier n’est pas toujours celui qu’il espère. Ne dit-on pas d’ailleurs que l’important dans la vie, c’est surtout le chemin, bien plus que le but?

Enfin, la ville de notre richesse pointe le bout de son nez!

Et là, déception….. Nous attendions à un tapis rouge, des bâtiment énormes, des femmes nues, des pompiers en tenue de travail….. Que neni!

La ville est restée dans son jus, les devantures nous proposent des saloons, des barres pour attacher les chevaux, des chambres spartiates et les locaux chevauchent des fer à moteur dont le bruit subodore que le moteur est extrait d’un vieux bateau datant de la révolution française….

A écouter avec le son!

Nous nous en suffirons pour ce soir. La leçon, l’Amour est la choses la plus chère que nous partageons les deux. Tant pis pour les cailloux qui brillent et autres pépites. Nous deux Pitt profiterons à fond de notre aventure quoi qu’il en coûte et veillerons surtout à se soutenir et s’aimer l’un et l’autre.

La galerie du jour

Jour 9 – En fait le Canada, c’est bien! Surtout à Whitehorse

Close
Itinéraires
'; ';
afficher les options Cacher les options
Print Reset
Recherche d'itinéraire ...

Parcours

Déplacement
Ferry puis voiture
Distance
220 km
Durée
6h
Météo
Plus ou moins beau

Nous avons eu la chance de découvrir jusqu’ici des endroits incroyables, portés par un écrins de couleurs et de volumes variés, subtiles et enivrants. Bien qu’heureux au chaud dans ce douillet coquon, nous en voulons encore plus. Oui, Madame a un peu déteint sur son mari pourtant si pragmatique d’habitude.

Nous tentons à nouveau notre chance dans le Yukon! L’Alaska c’est cool, mais toutes les promesses n’ont pas encore été tenues…. Il est temps de prendre la route pour Whitehorse.
Deux choix s’offrent à nous, soit une route interminable jusqu’à Haines Junctions puis Whitehorse (environ 8h), soit une traversée en ferry et une magnifique route (de ce qu’on nous a dit!) mais qui pèsera encore une fois dans les excédents de budget à hauteur de 250 balles!

Bon…. On n’a qu’une vie et les avis sont unanimes, nous allons prendre le ferry, économiser quelques heures et passer par Skagway.

En soi, le voyage sur l’eau est relativement court, environ 1h. Ce qui prend du temps c’est l’accostage, le chargement puis le déchargement des véhicules, le parcage au petits oignons de ceux-ci afin de maximiser l’espace, et l’attente interminable d’un groupe de motard bruyants et volubiles pas bien pressés de rentrer dans le ventre de la bête.

Ca y est! Nous nous mettons enfin en mouvement, après une trrrrrrrrès grosse heure de retard.

Nous prenons le temps de découvrir la bâtiment et ses équipements. Nous sommes équipés comme si l’on allait partir 3 semaines en grosse mer…. Il y a même des couchettes! Pour 1h? ça ferait 58 minutes mal investies….. Monsieur préférant le grand air et les grosses mécaniques… (hep hep hep hep….. on voit vous les gens à l’esprit mal tourné hein….)

Le reste de la traversée se déroula sans embûche. Sur le pont, nous croisons à nouveau la bande de volubiles et exubérants cyclistes du dimanche, posant fièrement devant leur mère patrie. On eu dit un groupe de quinqua qui recherche l’idylle que leurs parents avaient vécues quelques décennies plus tôt.

Débarqués sur la côte, nous reprîmes la route, fébriles et bien contrariés par le contretemps qui a sabordé notre planning pourtant si bien rôdé jusque là…. (rires…..)

A nouveau, nous grimpons les cols, redescendons les vallées sur des routes sinueuses et nous nous étouffons de tous ces panoramas ébouriffants.

Nous roulons maintenant depuis quelques heures. A son habitude, madame somnole ou promène ses yeux de façon silencieuse pour caresser les reliefs alentours.
Quand d’un coup, elle se dressa fébrile sur son siège en hurlant plus fort que la sonnerie de réveil de Chris au petit matin….

Mais que se dresse-t-il au loin? Nous allions trop vite…. Raté, pas vu… Il faut absolument faire demi-tour!!!

Il se cache le bougre

L’animal n’est pas farouche, en même temps, les 50 mètres qui nous séparent de lui assurent une distance de sécurité confortable, pour lui aussi bien que pour nous.

Quelle joie de pouvoir l’observer aussi librement. Nous passons de longues minutes à l’observer et imaginer la douceur de son pelage et la chaleur qu’il pourrait apporter aux pieds en se levant le matin. Jusqu’au moment où il fondit à l’horizon, derrière quelques broussailles, sans avoir pris la peine de nous saluer. Nous lui souhaitons bon appétit et le remercions pour cette rencontre impromptue mais fort agréable.

La route nous mènera finalement jusqu’à Whitehorse, voir même un petit peu plus loin, dans un nouveau petit nid bien douillet et très accueillant, où nous avons même eu une attention vraiment touchante pour notre voyage de noces de la maîtresse de lieux. Nous l’en remercions encore.

Note : Nous la dégusterons avec joie à notre retour, voire même dans quelques mois. Si la propriétaire avait pris la peine de mieux se renseigner, elle aurait pu se douter que Caro n’aurait pas pu apprécier à sa juste valeur ce présent pour encore quelques mois.

A défaut, nous profiterons d’un bon petit morceau de viande sur le grill tout neuf qui nous est mis à disposition. Miam… Bon appétit et belle soirée!

La galerie du jour

Jour 6 – En fait, le Canada, c’est pas si sympa, et si on retournait en Alaska à Haines

Close
Itinéraires
'; ';
afficher les options Cacher les options
Print Reset
Recherche d'itinéraire ...

Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
240 km
Durée
4h30
Météo
Pluvieux

Nous avons survécu à une auberge de jeunesse!!!! L’eussiez-vous cru? les pâtes aussi?

Au café/ptit déj, nous profitons d’échanger quelques mot encore avec l’élites des défis humains, soit le marcheur et le cycliste. Nous avons eu beaucoup de plaisir à faire leur connaissance et nous aurons grand plaisir si leur route croise la nôtre.

Aujourd’hui, notre direction est toute autre! Cap plein sud!

En fait, le Canada, c’est pas si bien que ça…. On aime bien l’Alaska aussi. Alors nous avons décidé de retourner en terre inconnue, du côté US, faire un p’tit coucou aux douaniers de l’autre bord pour voir s’il sont plus efficaces que leurs homologues caribous et retourner près de l’océan, où les saumons te sautent presque dans la bouche et les aigles sont comme votre rédacteur, chauve.

Aujourd’hui, la météo est plutôt maussade, pour ne pas dire qu’il pleut autant qu’une pensionnaire d’un EMS (EHPAD) a de problèmes d’incontinence lorsqu’elle est prise d’un crise de fou rire parce que ce son voisin de chambre lui a proposé de voir son outil de travail fort et dur….. Ce qu’elle n’a pas compris, c’est que son acolyte souhaitait simplement lui montrer son nouveau rollator, qui ne rouillait pas et qui avait un mécanisme intégré empêchant qu’il ne se replie automatiquement.

Enfin bref, aujourd’hui il pleut toutes les larmes de la terre. Pas de caribou, d’élan, de renne ou d’ours à chercher, de toute façon le brouillard est épais.

C’est l’opportunité pour madame de se reposer un peu après tant d’effort.

Monsieur le sait, elle est vraiment trop belle, on aurait envie de la cajoler et de la becotter toute la journée, la serrer fort contre soi, s’enrouler dans une couverture en entendant la pluie tomber….
Mais monsieur veille sur sa Dame, afin qu’elle arrive à bon port et en toute sécurité et ça le ravit.

Il se remit en mémoire l’émoi de leurs premières rencontres, la force de leurs sentiments, la qualité de leur éloquence, la volonté d’oeuvrer ensemble vers un même avenir, l’engagement qu’ils prirent l’un pour l’autre devant l’éternité. Il considéra toute la force que cela demandait à sa douce moitié, accepta le fardeau qu’elle pourrait endurer à ses côtés et veilla à ce qu’elle puisse avoir un repos réparater. Et le 6ème jour, il dit que ce fut bien ainsi.

Emoustillé par tant de vaillance féminine, il s’enquit d’offrir à son âme soeur un logement à la hauteur.

Aussi, il prit le soin de lui faire la surprise de lui réserver un hôtel particulièrement dédié aux voyage qu’ils entreprenaient, belle attention, n’est-il pas?

Malheureusement, une erreur dans le système architectural et informatique provoqua une panne majeur et la réservation disparut des radars du réceptionniste.

Aussi nous a-t’il fallu trouver une solution de replis, certes moins bucolique mais d’autant plus pragmatique.

Madame, quoiqu’un peu déçue de cette régression de logement en pris bonne note et lui fit part durant le repas de souhaits de changements dans le futur de leur relation.

Que tout le monde se rassure, notre route s’est très bien passée.

Le temps était vraiment mauvais et nous avons profité pour respirer un peu durant ce long trajet et somme arrivés dans cette très jolie et accueillante Tiny House en bordure d’océan à Haines Junction.

Ce lieu inspire beaucoup de bienveillance et de calme. Nous nous réjouissons déjà d’y passer quelques nuits pour découvrir les perles environnantes.

La galerie du jour

Jour 5 – Fuyons Tok, rendons-nous à Haines Junction

Close
Itinéraires
'; ';
afficher les options Cacher les options
Print Reset
Recherche d'itinéraire ...

Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
472 km
Durée
6h (+1h de punition pour changer de fuseau horaire)
Météo
Partiellement couvert

Malgré la propreté et l’efficience de la chambre, sa déco nous instillait de prestement quitter les lieux pour ces grands espaces promis par les tapisseries invasives.

Tiens, on aurait pu d’ailleurs prendre les grand espace dans un carrosse tel que celui-ci, qui nous coûterait certes davantage en essence, mais aurait été ôôôh combien plus pratique en terme de recherche de logements. Caro, telle une torture aurait aimé pouvoir se retirer dans sa carapace afin d’y piquer un petit somme réparateur à n’importe quel moment du jour et de la nuit.

La journée s’annonce longue et dure (c’est ce qu’elles disent toutes d’ailleurs).

Histoire de se mettre un peu en rythme, quelle meilleure activité que de dépenser des sous en magnets en forme de vaches, en peluches, en cartes postales et en mugs!

Il y a exactement ce qu’il faut pour cela ici! Mais en mieux, j’avoue.

Le gift shop (oui, boutique de souvenir pour les frenchies) que nous avons eu la chance de visiter s’apparente bien plus à une mise en scène de la faune vivante. Du sol au plafond, toute l’ambiance y est chaleureuse et vous promet une scène que, du bord de la route, à fond sur les gazzzzzzzz, vous n’aurez jamais l’opportunité de voir.

Pour une ville aussi…. utilitaire, cette boutique se démarque par son originalité, son agencement, sa beauté, sa mise en scène et par l’authenticité et l’art promis par les souvenirs d’excellente facture.

Après l’émerveillement, place à quelques heures de routes!

Les échanges que nous avions eu avec notamment les dangereux suisses-allemands nous avaient fait part que les routes goudronnées de l’Alaska étaient des champs de mines en regard des pistes graveleuses du Yukon.

Ils n’avaient pas menti! En tout cas pour la première vérité.

Plus nous nous rapprochions de la frontière canadienne, plus les routes n’étaient plus des trampolines, mais littéralement des bombes routières qui nous coupaient littéralement le souffle et faisaient remonter nos membres les plus profonds de notre intimité sous les aisselles ou carrément plus proches des gencives…

Mais qu’importe, youpiiiiiii!!!! Le Canada et le Yukon s’offrent bientôt à nous…. Vive la liberté et les francophones, câlice! La frontière est juste devant!

Oui, mais juste……
Nous voilà devant la frontière, 8 véhicules sont devant nous…. ça ne devrait pas trop durer et pourtant….

Madame se réjouit de lire en frenchie pour une fois

Chaque véhicule est méticuleusement questionné.

Avez-vous de la drogue? – Non

Avez-vous des armes? – Non (sauf ma femme qui est une bombe atomique!!!!)

Avez-vous de canabis? – Non – « de toute façon c’est légal ici… »

Avez-vous importé plus de 10’000$? – Mec, on vient de se ruiner avec not’ câlice de voyage de noces…. on calcule les pâtes….

Avez-vous de la nourriture? Non (en vrai, Caro craint tellement, qu’on a de quoi tenir un siège en autarcie pour au moins les 4 prochains jours!)

OK…

…..

On attend….

..

Oui, c’est long…..

….

….

C’est toujours plus long…..

….

C’est ce qu’elles disent toutes.

….

Merci et bonne journée!

ENFIN nous y voilà!!!!! Après 2h à s’être détruits les coccyx, on va pouvoir manger de la route à fond les manètes, compter la distance en mètres, regarder passer le temps en minutes, lire la vitesse en km/h et….. payer l’essence en litres….. Ce dernier point, lui, fait toujours mal, d’un côté comme de l’autre de la frontière, et pas au coccyx….

Bref…. nous revoilà en route, tout guillerets…. mais cela n’a pas duré bien long….

La route se transforme en piste, la piste en champ de bosses de ski olympique et d’un coup, c’est l’arrêt.

Conscients que les infrastructures ne suffisent pas à des chauffeurs expérimentés, les canadiens organisent parfois des campagnes de remise en état des voix de transport….

Et alors là, c’est pas juste un p’tit feu rouge pour 40m de routes fermées…. C’est 20 minutes d’attente que le mec devant tient fébrilement son panneau STOP dans la main sans jamais le tournée, puis vient à toi une « voiture pilote » qui te permettra de t’en sortir sans encombre dans les méandres du chantier routier qui a ameuté au moins 15 entreprises de génie civil de chez nous avec des machines si grosses qu’elles ne passeraient certainement pas dans une exploitation minière de plein air sur les plaines de Lozère…..

C’est incroyable les chantiers qu’ils y font. Ils ne font pas ça à moitié. Si l’attente fut longue, on comprend maintenant pourquoi, plus de 20km de chantiers d’un coup! pouah!!!!

Le chantier passé, nous retrouvons gentiment des espaces plus familiers, dont le bitume sentirait presque un goût de « bienvenue à la maison ».

Les kilomètres s’avalent goulûment sur des paysages tous plus grandioses les uns que les autres, à travers des vallées ouvertes et des forêts. Nous lorgnant fébrilement l’apparition hypothétique d’un membre de la faune locale, qu’il soit prédateur, proie ou mangeur de miel, malheureusement sans grand succès.

L’aventure du jour nous mènera finalement jusqu’à une auberge de jeunesse. Son extérieur étouffé par un foin pas entretenue depuis au moins 15 décennies, ses mains courantes de balcon effondrées sur le foins ainsi que les déjections canines minant l’accès principal au bâtiment donnent un message tout différent de l’atmosphère qui règne dans cette maison, une fois passée la porte.

Certes, le lit à étage dans notre chambre nous rappelait peut-être les colos que nous avons vécues étant enfants, je me faisais une joie à l’idée de prendre le lit de dessus, avant que madame signifie que le lit du bas avait deux places, et qu’une était dédiée à son moyen de chauffage de fortune (…. laquelle!!??)

En revanche, nous avons fait la connaissances de personnes toutes plus sympathiques et passionnées les unes que les autres.
Caro a pu se ravir de pouvoir entretenir des conversations avec le propriétaire qui parlait d’un gros accent québécois des beautés que nous allions voir en descendant vers Haines, mais aussi d’autres participants francophones.

Il y avait une jeune (et charmante) mère au foyer québecoise qui voyage avec ses deux p’tits loups sous tente et leur prodigue en même temps l’éducation scolaire nécessaire.

Une autre dame de la région de Montréal était également présente. Certainement une nouvelle retraitée, encore jeune d’esprit, quoiqu’un peu loufoque. Sans le sous ni but précis, elle se laissait porter par le courant, de logement en logement, sans voiture pour autant et vivotait de coups de mains donnés par ci par là.

Il y avait Oliver, un Slovène d’environ 35 ans, qui s’est lancé le pari fou de rejoindre le sud de l’Amérique jusqu’au Nord, à pieds, avec une poussette pour bébé qui porte son paquetage. Ses pas en rencontré ceux de Carlito en Amérique du Sud, un chien des rues, batard. Quelle belle relation ils ont. Il est un peu stressé car il doit rallier Fairbanks au plus tard le 28 juillet pour y passer un examen vétérinaire pour le chien. Mais c’est à 800 km et il n’a que 14 jours pour les parcourir!
Fairbanks étant sur notre route d’ici quelques jours, c’est avec joie que nous lui avons proposé de lui faire économiser quelques kilomètres, afin d’être certain qu’il puisse arriver à temps.
Il a pris le soin de prendre notre numéro, il connaît notre itinéraire, ainsi que nos dates de passages, nous nous réjouissons de le retrouver bientôt.

Et enfin, il y a ce français de Gap…. Pardon pour ma belle-famille…. Mais il est l’archétype de toutou frenchie que l’on peut totalement détester.
Si sa cause est noble et son parcours mérite l’admiration, son accent et sa façon de communiquer sont eux détestables. Les gens parlent anglais, et peu importe que tu le parles pas parfaitement, les gens comprennent si tu fais quelques efforts, mais lui ne parle obstinément que le français, sans chercher à s’adapter à la personne en face. Bref, de notre regard, c’est plutôt drôle ou ridicule…. C’est lui qui est le plus dé-servi par cette façon de faire…. Même Carotte est totalement capable de se faire comprendre alors qu’elle ne parle pas du tout, à la différence, lui est convaincu que les gens le comprennent… Je me suis vu faire les traduction à sa place pour les autres personnes autour de la table, jusqu’à ce que tout le monde, moi y compris soit blasé de ce personnage.

C’est dommage parce que son activité mérite un énorme respect également. Il est parti à vélo depuis l’est canadien, pense monter à Fairbanks et pourquoi pas Prudhoe Bay, puis redescendre jusqu’à Seattle où sa femme le rejoindra pour y rallier la côte est à San Francisco.

Enfin d’autres personnes étaient présentes autour de la table, un couple français travaillant au Canada depuis 4 ans, une jeune fille tchèque, un couple russe et encore d’autres personnes….

Une belle journée qui se termine par une joyeuse expérience humaine dans ce petit établissement, tout de même sympathique

La galerie du jour

Jour 2 – De Palmer à Valdez, la route commence!

Close
Itinéraires
'; ';
afficher les options Cacher les options
Print Reset
Recherche d'itinéraire ...

Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
404 km
Durée
5 h 15
Météo
Ensoleillé

Le jour se lève! Ou plutôt, il ne se couche jamais vraiment ici en été.

Le temps est venu de rentrer de plus en plus profondément dans les terres, à l’affut de beaux paysages, ce belles chutes (de reins), d’élans, de caribou, de reines et d’encore plein d’autres bêtes à cornes.

Ahhhh la nature, les grands espaces, la liberté, la solitude… ENFIN!!!!!!

T’es sûr?

Nous voilà servis!

Faut-il pas que dans une de nos pauses, nous croisions un véhicule Suisse!

Un charmant couple de retraités saint-gallois ont entrepris de parcourir le monde avec leur pickup aménagé!

Mais ce n’est pas tout, nous avons également croisé un véhicule argovien (Achtung Gefahr!) et un Graubundner qui, sans l’ombre d’un doute, partait à la recherche de ses origines auprès des GRizzlys.

La route nous a offert de belles découvertes, des paysages à couper le souffle, mais aussi de belles discussions à deux. Il était temps.

Largués et détachés de nos pénates, nous n’avions jamais vraiment pu faire l’expériences de vacances à deux. Il nous faut nous apprendre à nous adopter l’un et l’autres, comme cette faune sauvage.

Cette aventure, nous en sommes sûrs, nous apportera de grande découvertes, mais pas que de merveilles de la nature, mais aussi de la pureté que l’on peut tirer d’une relation, lorsque l’on ne peut que compter et s’abandonner l’un à l’autre.

Sur notre route, nous avons pu nous approcher de près du glacier de Worthington. Le site aménagé sous forme ludique nous aurait presque fait oublier les traditions et coutumes locales.

Worthington Glacier

C’est ainsi avec une joie non dissimiluée que nous avons fait connaissance avec des êtres tenaces, odieux, piquants, n’ayant pour cesse de vous sucer jusqu’au sang…. Eh oui!!! Que serait l’Alaska sans ses réputés moustiques…..

Arrivés le soir à Valdez, nous prenions réception de notre cocon pour la nuit.

5 minutes plus tard, nous prenions la fuite, tellement l’hôtel et la chambre étaient insalubres. Loin d’être exigeants ou bourges, la chambre avait plus l’air d’un container de vieux mineur jeté au fond du jardin, dont la moquette datait de la ruée vers l’or au Yukon et le lit ne pouvait qu’un demi postérieur de mineur famélique.

Nous avons vite faite de quitter ce lieu et, par chance, trouver une chambre d’hôte certes plus coûteuse, mais beaucoup plus agréable.

Il aura tout de même fallu réconforter madame par une caresse culinaire….

Des images étant toujours plus parlantes que des blablas interminables, nous vous laissons aujourd’hui, à la splendeur de ces immenses étendues sauvages.

Gros bisous

La galerie du jour