Jour 14 – Fairbanks par le sommet du monde!

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
640 km
Durée
10 h 15
Météo
Grand beau

Bon, finalement… Le hasard et nous, c’est pas très compatible. Surtout que les conditions de vie, sans douche ni MacDo, ça n’est pas possible ni pour l’un ni pour l’autre.

Il est temps de voir plus loin, pourquoi pas Fairbanks. Le Canada, à nouveau, nous a montré ses limites… Alors que l’Alaska pourrait bien nous réserver encore quelques surprises…

Prenons un peu de hauteur par rapport à cette situation, le temps d’analyser un peu les tenant et aboutissant….
humm…
Oui!
C’est ça….

Top of the world! Il est temps pour nous de changer de point de vue et de nous rendre au sommet du monde!
Tiens, d’ailleurs au passage, si on passe par le Pôle Nord, demanda Caro, pourrions-nous faire un p’tit coucou au Père Noël?

Sitôt dit, sitôt fait. Nous prenons congé de notre confortable chambre et nous mettons en route.

Mais d’abord…

Chaque matin c’est le même dilemme…. Faut-il déjeuner, ou attendre midi pour se sustenter? Aujourd’hui, nouvelle formule, un petit taco nous permettra de tenir la journée!

Voilà qui est mieux, un petit café, une visite des lieux et nous voilà partis!

Enfin, pas trop longtemps…. Depuis là où nous sommes, nous devons traverser un fleuve, et malheureusement, les prospecteurs ont oublié de construire un pont…. A moins que ce ne soit exprès, pour que les gens du nord ne puissent pas arriver jusqu’à cet eldorado….

Du coup, les gens du nord ont été plus malins, et ont mis en place des ferry qui permettent de passer d’un côté à l’autre gratuitement…. On en vous cache pas que l’effet de traverser un fleuve puissant au volant du véhicule est très déroutant!

Au début, seuls les piétons pouvaient traverser… Mais gentiment les gens du nord ont également eu du succès dans leurs recherches.

Du coup, ils ont laissé le rafiot à la berge et ont commandé un ferry tout neuf pour faire passer les canassons (lasagnes) ainsi que les chariots à 4 roues débordant du précieux minerai.

La rivière est passée. Finalement, nous aurions pu passer ce petit pissot à gué…. pourquoi tant de complications…

Qu’à cela ne tienne. Aujourd’hui le but est de s’élever vers des cieux encore plus enrichissants….

Nous nous lançons sur une piste en terre avec la crainte de revivre encore une fois cet épisode des trampolines vers Tok. (Vous vous souvenez?)

Que neni! Bien que les routes ne soient pas bitumées, c’est un billard, une piste de compète! Chose plus surprenante encore, les routes ici, n’ont pas été tracées à flanc de côteau, mais bien au sommet des montagnes.

Flirtant d’une cime à l’autre la route nous guide à travers des panoramas plus époustouflants les uns que les autres. Plus près des cieux, nous sentons nos esprits s’apaiser de tous les tracas du quotidien. Ici, rien ne compte, tu es libre, roule, vis, prends du pays plein les bronches et apprécie!

Arrivés à l’apogée, il venait temps de faire une petite pause, déjà pour des obligations d’ordre logistique féminine, mais aussi pour manger une grande bouffée d’air et vous faire partager cet enivrant périple.

Ces lieux nous inspirent et nous apportent une grand bouffée d’oxygène. Autant vous l’avouer, malgré tous ces textes rêveurs et enchanteurs, une telle aventure confronte aussi nos deux acolytes dans leur vie de couple et dans leur vie quotidienne.

Livrés à eux-même, au milieu de nulle part, sans points de repère, et à l’aube d’une nouvelle aventure totalement méconnue qu’est la parentalité, leurs liens d’amour et leur façon de vivre sont mis à rude épreuve.

Mais aujourd’hui, plus près du ciel, toutes les difficultés semblent s’estomper. Au milieu du brouillard, il y a toujours un phare qui évite aux navire de chavirer, s’échouer et couler.

Pour nous, aujourd’hui, ce phare, c’est Elle + Lui, mais c’est aussi ce cocon d’Amour qui grandit en son ventre, et nous avions à coeur de l’immortaliser.

Reprenons la route, et emmenons-nous vers un périple toujours plus exaltant sur ces routes incroyables et improbables.

Une seule crainte, de réputation, si les pistes du Yukon sont en meilleur état que les routes d’Alaska, que trouverons-nous après la douane?

Eh bien…. du goudron! L’enfer est pavé de bonne intentions, mais le sommet du monde est goudronné! Accroche-toi petit Jésus, nous arrivons!!!

Après une trentaine de kilomètres, la route redescend, se muant en une piste de terre.

Celle-ci se retrouve fidèle à sa réputation…. Si les pistes du Yukon sont des pistes de billard, celle d’Alaska sont plutôt des pistes de rallye, réservées à l’élit(r)e.

Qu’à cela ne tienne, notre véhicule nous mènera à bon port et en toute sécurité, madame peut dormir tranquille.

Après avoir traverser maints sommets, redescendu plusieurs vallées et traversé quelques gorges, nous faisons halte dans un village fort sympathique, dont le nom est aussi le menu que Caro préfère commander dans son établissement préféré, l’auberge de l’arche dorée (MacDo……)

Eh oui… Nous voici arrivés à Chicken (pouds-laid), qui n’est apparemment pas un haut lieu de l’élevage de galinacées, mais dont les traces laissent imaginer une riche histoire de pionniers ayant fait bonne fortune.

Au vue, des moyens déployés, on comprend aisément que le résultat devait, à l’époque d’or de la région, être largement rentable.

Mais pas le temps de traîner, la route est encore très longue jusqu’à Fairbanks…. Et surtout, on est si proche des pôles, nous rêvons encore de pouvoir passer faire un coucou au Père Noël!

Hein? Père Noël??? Oui oui c’est bien cela!

Étonnamment, la route nous a menés jusqu’à sa porte!!!!!
Les plus réticents sont bien obligés d’y croire, nous avons trouvé la maison du Père Noël!!!!

Et pour preuve!!! Voyaez plutôt :

Malheureusement, la conversation fut très courte. Le Père Noël dut prendre congé de nous pour partir à l’apéro avec ses rennes, malgré l’offuscation de la Mère Noël.

Il nous fit un petit sourire gêné, en disant que Rudolf l’avait invité à une petite fête avec tous ses amis… Il avait même fait venir tout une équipe d’animaux depuis Whitehorse… ça ne se refuse pas….

Par contre, il nous a promis que nous pourrions nous revoir le lendemain….

Soit!

Nous prenons congé de lui et soupçonnons que ce Rudolf doit être un sacré fêtard… Tiens, d’ailleurs, son nom ne nous est pas inconnu….

Hésitant encore dans le menu du soir, notre choix s’est finalement porté sur un restaurant chinois, décevant…

L’estomac rempli, mais un peu déçus, nous nous rendons vers Fairbanks où nous attend notre chambre….

Là encore, tout un poème vaporeux…. Mais nous vous en dirons plus demain…

Il est tard et l’odeur tonitruante de la mariejeanne qui règne dans notre chambre notre pousse dans le pays des songes, où nous revivrons volontiers la somptueuse épopée de ce jour

La galerie du jour

Jour 9 – En fait le Canada, c’est bien! Surtout à Whitehorse

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Parcours

Déplacement
Ferry puis voiture
Distance
220 km
Durée
6h
Météo
Plus ou moins beau

Nous avons eu la chance de découvrir jusqu’ici des endroits incroyables, portés par un écrins de couleurs et de volumes variés, subtiles et enivrants. Bien qu’heureux au chaud dans ce douillet coquon, nous en voulons encore plus. Oui, Madame a un peu déteint sur son mari pourtant si pragmatique d’habitude.

Nous tentons à nouveau notre chance dans le Yukon! L’Alaska c’est cool, mais toutes les promesses n’ont pas encore été tenues…. Il est temps de prendre la route pour Whitehorse.
Deux choix s’offrent à nous, soit une route interminable jusqu’à Haines Junctions puis Whitehorse (environ 8h), soit une traversée en ferry et une magnifique route (de ce qu’on nous a dit!) mais qui pèsera encore une fois dans les excédents de budget à hauteur de 250 balles!

Bon…. On n’a qu’une vie et les avis sont unanimes, nous allons prendre le ferry, économiser quelques heures et passer par Skagway.

En soi, le voyage sur l’eau est relativement court, environ 1h. Ce qui prend du temps c’est l’accostage, le chargement puis le déchargement des véhicules, le parcage au petits oignons de ceux-ci afin de maximiser l’espace, et l’attente interminable d’un groupe de motard bruyants et volubiles pas bien pressés de rentrer dans le ventre de la bête.

Ca y est! Nous nous mettons enfin en mouvement, après une trrrrrrrrès grosse heure de retard.

Nous prenons le temps de découvrir la bâtiment et ses équipements. Nous sommes équipés comme si l’on allait partir 3 semaines en grosse mer…. Il y a même des couchettes! Pour 1h? ça ferait 58 minutes mal investies….. Monsieur préférant le grand air et les grosses mécaniques… (hep hep hep hep….. on voit vous les gens à l’esprit mal tourné hein….)

Le reste de la traversée se déroula sans embûche. Sur le pont, nous croisons à nouveau la bande de volubiles et exubérants cyclistes du dimanche, posant fièrement devant leur mère patrie. On eu dit un groupe de quinqua qui recherche l’idylle que leurs parents avaient vécues quelques décennies plus tôt.

Débarqués sur la côte, nous reprîmes la route, fébriles et bien contrariés par le contretemps qui a sabordé notre planning pourtant si bien rôdé jusque là…. (rires…..)

A nouveau, nous grimpons les cols, redescendons les vallées sur des routes sinueuses et nous nous étouffons de tous ces panoramas ébouriffants.

Nous roulons maintenant depuis quelques heures. A son habitude, madame somnole ou promène ses yeux de façon silencieuse pour caresser les reliefs alentours.
Quand d’un coup, elle se dressa fébrile sur son siège en hurlant plus fort que la sonnerie de réveil de Chris au petit matin….

Mais que se dresse-t-il au loin? Nous allions trop vite…. Raté, pas vu… Il faut absolument faire demi-tour!!!

Il se cache le bougre

L’animal n’est pas farouche, en même temps, les 50 mètres qui nous séparent de lui assurent une distance de sécurité confortable, pour lui aussi bien que pour nous.

Quelle joie de pouvoir l’observer aussi librement. Nous passons de longues minutes à l’observer et imaginer la douceur de son pelage et la chaleur qu’il pourrait apporter aux pieds en se levant le matin. Jusqu’au moment où il fondit à l’horizon, derrière quelques broussailles, sans avoir pris la peine de nous saluer. Nous lui souhaitons bon appétit et le remercions pour cette rencontre impromptue mais fort agréable.

La route nous mènera finalement jusqu’à Whitehorse, voir même un petit peu plus loin, dans un nouveau petit nid bien douillet et très accueillant, où nous avons même eu une attention vraiment touchante pour notre voyage de noces de la maîtresse de lieux. Nous l’en remercions encore.

Note : Nous la dégusterons avec joie à notre retour, voire même dans quelques mois. Si la propriétaire avait pris la peine de mieux se renseigner, elle aurait pu se douter que Caro n’aurait pas pu apprécier à sa juste valeur ce présent pour encore quelques mois.

A défaut, nous profiterons d’un bon petit morceau de viande sur le grill tout neuf qui nous est mis à disposition. Miam… Bon appétit et belle soirée!

La galerie du jour