Jour 12 – Le moment de vérité

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
154 km
Durée
3 h 15
Météo
Ensoleillé

A bien des égards, la vie d’une femme peut être compliquée. Elle doit veiller à sa ligne, rester toujours jeune et belle, avoir toujours le bon mot en toute circonstance, rassurer son mari et porter le fruit de leur amour.

Pour tous les autres, ce sont des us sociaux ou des cadeaux de bienveillance, dont le mari ne saurait tenir rigueur. Mais s’il est quelque chose qu’un homme ne puisse faire à la place de sa bien-aimée, c’est porter cet enfant qui viendra bientôt.

Pour nos épouses, ce n’est pas juste un ventre qui gonfle, un appétit grandissant ou des envies (de bouffe!) exacerbées…. C’est aussi une tempête hormonale de laquelle résultent des inconforts et dérangements quotidiens.

Être une femme enceinte, ce n’est pas juste être fatiguée, avoir des nausées, être irritable ou aller se repoudrer le nez tous les quarts d’heure…. C’est aussi un chamboulement interne, émotionnel et toute une foultitude de questionnements, doutes, interrogations et autres sujets existentiels.

Pour toutes ces raisons, son chéri se tient à ses côtés, prêt à absorber tous les coups d’orages, faire office de bouc-émissaire à tous les prétextes et surtout veiller à ce que sa Belle ne manque de rien et qu’elle puisse évoluer dans ce monde qu’elle considère maintenant hostile, en toute sécurité.

Il en va de la santé de ce petit bout de haricot en train de lui démonter les ovaires…. Donc aujourd’hui, petit moment de bonheur et de découvertes, nous avons rendez-vous pour le contrôle ôôôhhh combien crucial des 12 semaines.

Depuis des semaines, voire des mois, nous avons somptueusement planifié ces rendez-vous depuis la Suisse, après avoir reçu la bénédiction et les consignes de la médecin chargée de suivre Carotte.

La rencontre avec la spécialiste se passe bien. L’anglais largement perfectible de Chris suffit à se faire comprendre, et la médecin s’applique à expliquer lentement, afin que toutes les informations puissent être bien assimilées et retransmises à Madame.

La grande surprise, c’est qu’il n’y aura malheureusement pas d’échographie digne de ce nom aujourd’hui. La spécialiste a bien pris connaissance des critères d’évaluation demandés par la gynécologue valaisanne, malheureusement l’hôpital desservant une ville de plus de 30’000 habitants, ainsi que toutes la région du bush n’est pas équipé d’appareils aussi performants. Elle se sert d’un appareil d’échographie dont le format aurait très bien pu passer dans une enveloppe correspondant à la facture que nous paierons en quittant le cabinet.

Grâce à ce merveilleux et minuscule appareil que nous avons pu apercevoir à peine quelques secondes, et de très loin, la spécialiste est formelle! Notre petit bout est au meilleur de sa forme, la taille est dans les côtes tolérées à ce stade de la grosses, le coeur bat, la position est excellente….

Pour marquer le coup de « grosse échographie de souvenirs de vacances », ce petit rêve de créer une anecdote avec une jolie image en forme de carte postale a fondu aussi vite que les glaces que Caro s’engloutit en ces périodes de chaleur… Note réconfortante tout de même… ce petit en aura des histoires à raconter… le pauvre s’est fait trimballer des milliers de kilomètres à travers des routes ou mêmes l’haltérohpile le plus entraîné aurait fait glisser la canette de ses mains en roulant et en passant sur un petit DUMP routier, équivalent d’une rampe de lancement d’une navette spaciale…..

Nous repartirons donc sans notre précieux sésame donnant l’accès à cette belle échographie…. snif…

Pour ce qui est des autres tests plus « critiques » qui permettent de vérifier que les chromosomes de madames de viennent pas parasiter ceux de bébé, notamment le 21ème, la physicienne (ou c’est comme ça qu’ils/elles s’appelent ici) est unanime, seul un test sanguin (à 450 balles!!!) nous donnera la vérité.

Mais évidemment, ici, on consulte, on n’agit pas… le gros oeuvre est à faire à l’hôpital, la prise de sang également, du coup.

Si on avait su, on aura simplement collecté toute la horde de moustiques qui s’attellent au quotidien à chatouiller madame… On aurait certainement récolté quelques litres, pour les bonnes oeuvres et pour le test….

Une ordonnance vite signée, la facture soldée, nous voila rapidement en route direction l’hôpital. Les résultats ne seront disponibles que dans un délai de 10 à 15 jours ouvrés…. Si nous l’avions su avant…. Nous aurions simplement planifié tout cela après nos vacances… qu’à cela ne tienne… ça fera la petite histoire!

Résultat de la matinée,
La médecin trouve tout ça très bien.
Les résultats du sang vont prendre un peu de temps.
La Bien-Aimée est un peu désorientée.
Son homme de main lui propose du soutien,
Du réconfort il lui apporta, par le bonheur de son estomac!
Quand Caro en a plein le dos, rien ne vaut un MacDo!!!!
Et un peu de shopping, pour que son sourrire s’affine!

Remis de toutes ces émotions, et le ventre bien tendu (merci petit Jésus), nous rentrons à l’appart’ pour nous reposer un moment.

Ce soir nous sommes invités…. Ehhh oui!!! Fabien et Raphaëlle, et leur petite fille Rose, dont nous avions fait connaissance à Juneau, nous ont invités chez eux pour une petite soirée grillades, avec leur voisins. Notre mission du jour, prendre le dessert.

Nous leur aurions volontiers préparé un bon dessert « à la française » préparé de nos petites mains, malheureusement, cela s’avère un peu compliqué dans notre cuisine, certes magnifiquement bien agencée et équipée, mais spartiate en ce qui concerne la préparation de plats plus élaborés… Qu’à cela ne tienne, nous trouvons dans le commerce une tarte au citrons meringuée, qui ravira toute les papilles.

Pour ceux qui souhaiteraient faire un voyage dans le grand nord, et surtout dans la magnifique région de Whitehorse, Fabien et Raphaëlle proposent différentes activités d’été et d’hiver, aussi avec les enfants et surtout avec les chiens de Fabien.

Musher invétéré, Fabien n’a pas seulement une passion mais fait un véritable métier avec ses compagnons à quatre pattes. Il s’est exilé avec sa moitié, de Grenoble pour partir à Whitehorse exercer dans les Grands Espaces.

De notre propre chez, nous vous encourageons volontiers à les suivre suivre leur page Facebook et sur leur site :

https://www.facebook.com/CanadaYukonSkiNordicExpeditions/

https://www.yukon-ski-nordic-expeditions.ca/

Quelques messages échangés nous permettent de recevoir l’adresse, à une bonne trentaine de minutes de Whitehorse, et surtout au beau milieu de… rien!!!

Pour le coup, le GPS ne nous est de quasi aucune utilité… Il faut suivre scrupuleusement les indications données et la moindre route ratée peut nous conduire à un désastre total!

Nous nous sommes engagés sur ces pistes cahoteuse et graveleuses depuis un bon moment déjà.
La végétation se ressert de plus en plus et l’état de ce qui nous sert de voie d’accès semble être de plus en plus cahoteuse…. Est-ce qu’on ne va pas finir au fond d’un précipice ou dans un cul-de-sac bientôt?

Et tout d’un coup, miracle! La description faite par message correspond à ce que nous avons devant les yeux, on dirait bien que nous sommes au bon endroit!!!

Cette petite maisonnette cachée sur la colline sera notre point de chute de la soirée.

Nous sommes accueillis par les maîtres de maison, ainsi qu’un jeune couple. Chose étonnante, la demoiselle parle un anglais dont l’accent semble étonnamment frenchie….

Eh oui! Elle s’appelle Margault et vient…. de Thonon! Non de bleu… ça en fait des ressortissants alpins au mètre carré ce soir…. Elle vient au bras de son chéri, qu’il ne nous en veuille pas, nous avons oublié son prénom. Un jeune super sympa, du cru et de la région.

Au menu de ce soir, grillade, au feu de bois, dans un chassis de grill à gaz, de saucisses de caribous (rennes) et de bisons sauvages, le premier étant chassé par le chéri de Margault, le second par les mains de Fabien, les saucisses ont été faites par les petites mains de chacun.

Quel régal de passer cette soirée avec des gens de si bonne compagnie. Chose surprenante toutefois, nous étions 3 couples à majorité francophone, et pourtant nous avons passé la soirée à converser anglais…. Nous avons dû nous plier à la langue locale…. Qu’importe, je suis certain que Caro a pu assimiler l’essentiel des conversations, et lorsque ce n’était pas le cas, Raphaëlle lui a fait fait le tour du propriétaire, en français bien évidemment.

Fabien nous a également permis de faire connaissance avec les locataires de son chenil, qui sont tous plus curieux, doux, joviaux et sympathique les uns que les autres.

La soirée s’avançant, et le vent frais nous rafraîchissant, il est malheureusement temps de prendre congé de nos hôtes pour regagner nos peinâtes et préparer le voyage de demain qui s’annonce fort long.

Un énorme merci à vous trois pour cette accueil. Ce n’est pas juste des mots, promis! Nous ne manquerons pas de retourner à Whitehorse et nous réjouissons de passer à nouveau un moment des plus agréables avec vous… Et comme promis, lors de votre prochaine visite en Europe, nous serons heureux de vous accueillir sous notre toit.

A très vite!

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Jour 11 – L’orage est passé, partons à l’aventure au Yukon Wildlife

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Parcours

Déplacement
Voiture
Distance
128 km
Durée
2 h 45
Météo
Ensoleillé

Le temps est au beau fixe, le nez, les bronches et le postérieur de madame aussi apparemment. Nous tentons une escapade sauvage hors du logement, lieu que j’avais repéré la veille, circuit en voiture facilement accessible.

Nous nous lançons dans une piste tout terrain, usuellement utilisée pour les campeurs (équipés d’une jeep, bien évidemment).

On peut constater que même dans ces terrains reculés, la folie humaine durant le lockdown aura eu des effets néfaste, tant et si bien que même dans ces endroits reculés de centaines de km de la dernière localité, les autorités ont dû mettre en place des interdictions.

Bien qu’ayant récupéré un peu de son état de santé, Caro se sentait un peu chancelante et me demanda de rentrer.

Après l’avoir déposée sous son duvet et tendrement embrassée au milieu du front, Chris reprit la route pour découvrir d’autres lieux insolites dont la présence n’est pas indiquée sur les cartes.

Sa route l’a conduit pour finir à Whitehorse, ou il se mit en tête de visiter en solitaire le fabuleux (selon les avis d’autres visiteurs) musée de Beringia, qui présente la faune, la flore et l’histoire locale, mais d’abord un petit arrêt au musée des transports s’impose.

La devanture est alléchante et il se réjouit à l’idée de découvrir les véhicules et moyens surdimensionnés utilisés par les pionnier pour explorer ces terres hostiles.

Hop, hop, hop….. Un instant, le téléphone sonne. Caro se sent en meilleure forme et aurait envie de découvrir le parc animalier du Yukon Wildlife Preserver qui se trouve…. à 200mètre de l’endroit ou nous vivons ces quelques jours.

Tant pis pour le musée, nous le ferons demain durant notre visite en ville et le wildlife ferme bientôt.

Sitôt dit, sitôt fait, nous voici dans ce parc naturel en extérieur, ou nous pourrons enfin découvrir tous ces ursidés, bovidés, capridés, canidés et autres animaux qui peuplent les monts et forêts avoisinnants, quelle bonnidé!

La trajet nous promène sur un merveilleux parc à l’état sauvage durant quelques 5km.

Après une brève rencontre lointaine avec les bisons, Caro souhaite faire connaissance avec les voisins direct de l’appartment, les cerf mulets, ou cerfs à queue noire.

Hé comment pétole?
Salut voising! Tu vas bieng? On se fait un cinquante-et-ung?

La visite se poursuit et ravit nos yeux et nos gambettes sur les presque 3h de visite. Nous espérions rencontrer également quelques orignaux, malheureusement.

Armés de notre sourire, d’un gâteau et d’une bonne bouteille, comme tout bon voisin, nous avons sonné à sa porte, regardé à travers le grillage, attendu longtemps dans l’espoir de le voir. Et lorsque nous l’avons appelé sur son portable (Eh ouais, ils sont modernes les élans, mais nous n’avons toujours pas compris comment ils font pour décrocher…) un message indiquait qu’il avait pris son élan était parti en piste dans la montagne de derrière chez son voisin le renne et qu’il serait absent pour la journée au moins….

Allons rencontrer d’autres résidents du quartier, notamment les petits chats sauvages (lynx), les canidés futés, qu’ils soient habillés pour les froids extrêmes ou qu’ils fassent brûler la viande sur le grill…. (renards polaires et renard rouge)

Là encore, ils ont eux aussi été invités chez le renne, Rudolf crois qu’il s’appelle… Mais quel festoyeur celui-ci…. Il a du succès avec toute la gente!

Nous avons questionné des spermophiles (écureuils) et quelques marmottes croisés en chemin. Eux aussi étaient désolé car comme nous, ils n’étaient pas invités.

Merci les chèvres blanches pour cette précieuse information grugée en chemin

Dommage! Caro s’occupera de la bouteille et Chris dégustera volontiers le cake…

L’aventure nous mènera gentiment vers la sortie où nous croisons encore quelques boeufs musqués qui faisaient la fête entre eux et n’ont même pas pris la délicatesse de nous saluer…

Eh bien, quel charmant voisinage. Nous allons donc rentrer à nos pénates et profiter d’une petite soirée en amoureux.

D’ailleurs, je crois que Madame commence à ressentir un peu les effets du froids, avec tous ces vents pris à rester devant les portes de nos voisins.

D’ailleurs, à la France qui joue à la télé, il ne faut à tout prix par rater cela!

Bon, ou vous laisse, on dirait bien que les frouziennes ont marqué le premier goal…

Belle soirée!

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Jour 9 – En fait le Canada, c’est bien! Surtout à Whitehorse

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Parcours

Déplacement
Ferry puis voiture
Distance
220 km
Durée
6h
Météo
Plus ou moins beau

Nous avons eu la chance de découvrir jusqu’ici des endroits incroyables, portés par un écrins de couleurs et de volumes variés, subtiles et enivrants. Bien qu’heureux au chaud dans ce douillet coquon, nous en voulons encore plus. Oui, Madame a un peu déteint sur son mari pourtant si pragmatique d’habitude.

Nous tentons à nouveau notre chance dans le Yukon! L’Alaska c’est cool, mais toutes les promesses n’ont pas encore été tenues…. Il est temps de prendre la route pour Whitehorse.
Deux choix s’offrent à nous, soit une route interminable jusqu’à Haines Junctions puis Whitehorse (environ 8h), soit une traversée en ferry et une magnifique route (de ce qu’on nous a dit!) mais qui pèsera encore une fois dans les excédents de budget à hauteur de 250 balles!

Bon…. On n’a qu’une vie et les avis sont unanimes, nous allons prendre le ferry, économiser quelques heures et passer par Skagway.

En soi, le voyage sur l’eau est relativement court, environ 1h. Ce qui prend du temps c’est l’accostage, le chargement puis le déchargement des véhicules, le parcage au petits oignons de ceux-ci afin de maximiser l’espace, et l’attente interminable d’un groupe de motard bruyants et volubiles pas bien pressés de rentrer dans le ventre de la bête.

Ca y est! Nous nous mettons enfin en mouvement, après une trrrrrrrrès grosse heure de retard.

Nous prenons le temps de découvrir la bâtiment et ses équipements. Nous sommes équipés comme si l’on allait partir 3 semaines en grosse mer…. Il y a même des couchettes! Pour 1h? ça ferait 58 minutes mal investies….. Monsieur préférant le grand air et les grosses mécaniques… (hep hep hep hep….. on voit vous les gens à l’esprit mal tourné hein….)

Le reste de la traversée se déroula sans embûche. Sur le pont, nous croisons à nouveau la bande de volubiles et exubérants cyclistes du dimanche, posant fièrement devant leur mère patrie. On eu dit un groupe de quinqua qui recherche l’idylle que leurs parents avaient vécues quelques décennies plus tôt.

Débarqués sur la côte, nous reprîmes la route, fébriles et bien contrariés par le contretemps qui a sabordé notre planning pourtant si bien rôdé jusque là…. (rires…..)

A nouveau, nous grimpons les cols, redescendons les vallées sur des routes sinueuses et nous nous étouffons de tous ces panoramas ébouriffants.

Nous roulons maintenant depuis quelques heures. A son habitude, madame somnole ou promène ses yeux de façon silencieuse pour caresser les reliefs alentours.
Quand d’un coup, elle se dressa fébrile sur son siège en hurlant plus fort que la sonnerie de réveil de Chris au petit matin….

Mais que se dresse-t-il au loin? Nous allions trop vite…. Raté, pas vu… Il faut absolument faire demi-tour!!!

Il se cache le bougre

L’animal n’est pas farouche, en même temps, les 50 mètres qui nous séparent de lui assurent une distance de sécurité confortable, pour lui aussi bien que pour nous.

Quelle joie de pouvoir l’observer aussi librement. Nous passons de longues minutes à l’observer et imaginer la douceur de son pelage et la chaleur qu’il pourrait apporter aux pieds en se levant le matin. Jusqu’au moment où il fondit à l’horizon, derrière quelques broussailles, sans avoir pris la peine de nous saluer. Nous lui souhaitons bon appétit et le remercions pour cette rencontre impromptue mais fort agréable.

La route nous mènera finalement jusqu’à Whitehorse, voir même un petit peu plus loin, dans un nouveau petit nid bien douillet et très accueillant, où nous avons même eu une attention vraiment touchante pour notre voyage de noces de la maîtresse de lieux. Nous l’en remercions encore.

Note : Nous la dégusterons avec joie à notre retour, voire même dans quelques mois. Si la propriétaire avait pris la peine de mieux se renseigner, elle aurait pu se douter que Caro n’aurait pas pu apprécier à sa juste valeur ce présent pour encore quelques mois.

A défaut, nous profiterons d’un bon petit morceau de viande sur le grill tout neuf qui nous est mis à disposition. Miam… Bon appétit et belle soirée!

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